Dans une tribune intitulée "Le déclin du front polisario", l’agence relève que la nomination de Ghali à la tête du mouvement séparatiste est "une indication claire" de l’entrée du polisario "dans un processus irréversible de désintégration", estimant que la disparition de ce mouvement séparatiste permettra aux sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf (sud de l’Algérie) de rentrer chez eux et de vivre dans la paix dans les Provinces du sud du Royaume.
De l’avis d’Adalberto Carlos Agozino, auteur de cette tribune, "l’Algérie ne s’intéresse pas au fait que Brahim Ghali soit poursuivi par la justice, mais plutôt à ce que le nouveau chef des séparatistes soit à ses ordres et sans mot à dire".
L’expert argentin en sciences politiques ajoute que "Ghali fait face à des accusations relatives aux terrorisme, aux violations graves des droits de l'homme et même de viol de jeunes filles sahraouies, dont la jeune Khadijettou Mahmoud Mohamed Zoubeir, qui avait déposé en 2013 une plainte pour viol et exploitation sexuelle contre le nouveau chef du polisario devant l’Audience nationale", la plus haute juridiction pénale en Espagne.
Suite à cette plainte, la justice espagnole a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Brahim Ghali, qui s’est vu obligé de limiter ses activités en dehors de l'Algérie de crainte d’être arrêté et remis aux autorités judiciaires espagnoles, a-t-il ajouté.
L’agence "Total News" rapporte également que Brahim Ghali, comme beaucoup d’autres responsables du polisario, a accumulé des richesses en se servant de l’aide humanitaire destinée aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf, soulignant que la direction du polisario est restée prisonnière d’un discours idéologique qui ne convainc plus que Cuba et le Venezuela, et auquel les nouvelles générations de Marocains, contraints de vivre dans les camps de Tindouf, sont imperméables.
Pour ces jeunes, poursuit l’agence, sortir de la misère vécue dans les camps et se libérer du manque de perspectives est le premier de leurs soucis, contrairement aux idéologies.
Face à ces constats, que peut présenter le polisario comme un succès réalisé en quatre décennies de confrontation avec le Maroc ?, s’est encore interrogé Agozino, avant de répondre: "Rien! Absolument rien! Le mouvement séparatiste a échoué dans ses tentatives pour obtenir un soutien international à sa cause".
La proposition d’autonomie proposée par le Maroc en 2007 demeure la "seule proposition réaliste" pour résoudre le conflit du Sahara qui est de nature à clore un conflit qui n’a que trop duré, conclut l’auteur de l’article.