Tindouf: le Polisario implante des délatrices chez les opposants

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Pour faire face à la montée des protestation anti-Mohamed Abdelaziz, la Centrale de Tindouf a procédé à la création de cinq cellules féminines chargées d’identifier et dénoncer les opposants. Alerte.

Le 12/01/2015 à 13h19

Les services du Polisario sont incapables d’identifier les opposants à la direction du Polisario. Un handicap que les barbouzes de Mohamed Abdelaziz veulent surmonter en sollicitant les services de «aarifates» qui, comme leur nom l’indique, auront pour tâche d’identifier et dénoncer les auteurs d’actes hostiles au secrétariat général du Front Polisario, basé à Rabouni. D’après les sources du Le360, la Centrale de Tindouf aurait créé et installé, au niveau des camps de «Laâyoune», «Boujdour», «Smara», «Aousserd» et «Dakhla», cinq cellules féminines chargées de l’identification des opposants. Cette initiative aurait été prise en réaction aux actions de protestation organisées durant l’année 2014, aux camps de Tindouf et la profusion d’inscriptions murales et d’enregistrements vidéo, demandant le départ de l’indéboulonnable Mohamed Abdelaziz, «président» ad vitam de la chimérique «RASD».

Pour rappel, 2014 a été marquée par une vague de protestations organisées, entre autres lieux de détention, devant la prison Dheïbia, revendiquant la libération des détenus d’opinion. Ces manifestations ont culminé fin 2014 quand la direction du Polisario avait entrepris de libérer, sous la pression des autorités madrilènes, la jeune sahraouie Mahjouba Bent Eddaf empêchée, depuis août dernier et jusqu'au début d'autômne, de rejoindre ses parents adoptifs à Valence. Une libération qui a amené les familles des détenus à protester énergiquement contre la politique des «deux poids deux mesures» suivie par la direction du Polisario.

Face à un ras-le bol quasi-généralisé, le soi-disant «premier ministre sahraoui», le dénommé Taleb Omar, avait décrété un couvre-feu, en vain. Les protestataires avaient continué à manifester, jusque devant la porte du secrétariat général du FP.

La tribu Oulad Dlim, en ligne de mireLas, les services de Mohamed Abdelaziz veulent agir en amont de ces manifestations et décident de lancer une traque à leurs instigateurs en mettant à leurs trousses des femmes chargées de les identifier et les dénoncer auprès du renseignement du Polisario.

A cet effet, une rencontre a réuni, récemment, le soi-disant «premier ministre» Taleb Omar et le responsable du présumé «secrétariat aux affaires politiques» (orientation politique), Salem Labsir, avec les «aarifates» du Polisario, évoluant au sein des différents camps, au cours de laquelle il a été décidé de créer des cellules féminines chargées d’infiltrer les opposants et rapporter leurs décisions aux services de la sécurité militaire du Polisario coiffés par le Brahim Ahmed Mahmoud Biyadillah alias «Grigaou» (frère de Mohamed Cheïkh Biadillah, président de la Chambre des conseillers). A l’issue de cette réunion, révèlent les sources du LE360, il a été convenu de resserrer la surveillance notamment autour des Oulad Dlim, tenus pour responsables des inscriptions murales et autres enregistrements vidéo appelant au départ de Mohamed Abdelaziz.

Par Ziad Alami
Le 12/01/2015 à 13h19