TICAD: qui est le catcheur déguisé en diplomate qui a attaqué un représentant marocain à Tokyo?

Abdennour Khelifi, directeur «Afrique» au ministère algérien des Affaires étrangères.

Le «diplomate» algérien qui a agressé physiquement un représentant marocain lors des travaux préparatoires de la TICAD9, à Tokyo, manifestant ainsi un niveau inouï de violence et de sauvagerie, n’est autre qu’Abdennour Khelifi, directeur «Afrique» au ministère algérien des Affaires étrangères. Autant dire que ça vole au ras des pâquerettes au sein de la diplomatie du pays voisin et dans les rangs de sa voyoucratie.

Le 26/08/2024 à 11h55

Il s’est moins illustré par l’étendue de son intelligence et la finesse de ses compétences diplomatiques, que par ses talents de catcheur qu’il a fait valoir en séance plénière, au vu et au su d’une large audience. C’était le vendredi 23 août, à l’entame des travaux préparatoires de la 9ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9), rendez-vous de référence du partenariat entre le Japon et les pays de l’Union africaine (UA).

On s’en souvient. Un secrétaire marocain a légitimement essayé de retirer une pancarte portant l’inscription «Sahrawi Republic», objet qui n’avait nullement sa place dans cette réunion officielle, puisque l’entité virtuelle ne faisait pas partie des invités. Ne correspondant en rien à celle des autres délégations, celle-ci avait été bricolée à la hâte, puis introduite et déposée en cachette par des éléments du Polisario eux-mêmes, arrivés à Tokyo avec des passeports diplomatiques algériens. En réaction à l’acte justifié du représentant marocain, un haut responsable au sein du ministère algérien des Affaires étrangères est intervenu pour l’en empêcher par la force.

Une diplomatie qui a définitivement perdu ses nerfs

Les images montrent un homme chauve, à la forte corpulence, qui ceinture violemment par le dos le jeune diplomate marocain pour le plaquer au sol. Un spectacle honteux qui confirme que, pour rejoindre les rangs de la diplomatie algérienne, les «qualités» de voyou et de lutteur de foire sont davantage requises qu’une quelconque compétence.

Après quelques recherches, on en sait plus sur l’identité du catcheur en question. Il s’agit de Abdennour Khelifi qui occupe, tenez-vous bien, le poste de «Directeur Afrique» au sein du ministère algérien des Affaires étrangères. Les internautes algériens se bousculent pour le doter d’un CV. Ils l’affublent du titre de «docteur en relations internationales», mais on ne saurait dire sur quel ring il a suivi ses «études». Une chose est certaine: l’art de s’en prendre par traîtrise à un jeune diplomate, en le ceinturant par-derrière, et non en lui faisant face, ne figure certainement pas dans le cursus pédagogique de Sciences Po. Pas plus que l’usage de la violence, qui semble désormais caractériser une diplomatie algérienne ayant définitivement perdu ses nerfs.

On apprend aussi que le sieur Abdennour Khelifi a été fraîchement installé dans son fauteuil de directeur. Une nomination où, de toute évidence, le muscle et la graisse ont pris le dessus sur les neurones, permettant au videur de bar malfamé d’hériter de ce poste à la faveur d’un jeu de chaises musicales, opéré en novembre dernier au sein de la diplomatie algérienne. Auparavant, c’est Selma Haddadi, devenue directrice générale des relations multilatérales, qui occupait la tête de la direction «Afrique».

De ce triste incident, premier fait d’armes du nouveau directeur saltimbanque, on retiendra surtout que les travaux préparatoires de la TICAD9 sont l’un des rares événements où la fantomatique république tente encore d’obtenir des bribes de visibilité, en usant de la fraude la plus éhontée.

Une nouvelle vidéo illustre bien le procédé par lequel les séparatistes, couverts par l’Algérie, opèrent. À Tokyo, pris en flagrant délit en train de s’installer à la table des réunions, sans avoir eu le temps de placer sa fausse pancarte, un représentant de la milice armée s’est vu interroger sur l’entité qu’il représentait. «Sahrawi Republic», a-t-il murmuré. Mais à la question s’il était invité aux travaux, il a vite battu en retraite. «On en parle plus tard», a-t-il chuchoté, répétant cette même phrase quand son interlocuteur s’est montré insistant.

Le tout donne une piètre image tant de l’événement que l’Union africaine. La délégation marocaine n’a eu de cesse d’attirer l’attention de la coprésidence japonaise sur les manœuvres de la délégation algérienne et de ses protégés. Ainsi mis à nu, les représentants algériens ont perdu autant leur crédibilité que leur sang-froid, se livrant à un désolant spectacle qui a toutefois un mérite: le régime d’Alger ne se cache plus pour affronter le Maroc sur le dossier du Sahara. Sa lexicologie et ses pseudo-principes font partie du passé. Le monde entier voit que c’est le voisin de l’est qui tient sous perfusion un conflit où il est la principale partie prenante. On retiendra aussi que le diplomate-videur ne fait pas face à son adversaire, la traîtrise étant une tare indissociable du régime qu’il représente.

Le Japon a, plutôt deux fois qu’une, dénoncé la présence de l’entité fantoche lors de la réunion, précisant qu’il ne reconnaissait ni le Polisario ni la Rasd. Mais tout est de savoir jusqu’à quand un tel scénario va se répéter s’agissant de la TICAD, la pseudo-république étant bannie de tous les autres événements internationaux impliquant l’Afrique.

En effet, aucun des pays et organisations auxquels l’Afrique est liée par des accords de partenariat ne reconnaissent le mirage séparatiste. Il en va ainsi de l’UE, de la Ligue des États arabes et de l’Amérique du Sud. Comme il en va de même pour des pays comme la Turquie, l’Inde, la Corée du Sud, la Chine, la France, le Royaume-Uni, les États-Unis ou encore les Émirats arabes unis. Tous ces pays bannissent l’entité microbe de leurs réunions avec les pays africains et ne permettent pas aux Algériens de l’introduise dans leurs valises.

Quant à la nomination d’un catcheur à la tête de la direction Afrique du ministère algérien des Affaires étrangères, elle est très significative du degré de désespoir de la junte. À court d’arguments et conscient de la fin imminente de la partie, le régime d’Alger n’a plus que la voyoucratie pour s’illustrer.

Par Tarik Qattab
Le 26/08/2024 à 11h55