TIC sur l’alcool: Lachgar tacle Benkirane

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Revue de presseKiosque360. Le groupe socialiste veut attirer le chef du gouvernement sur un terrain où il n’est pas à l’aise en demandant de revoir à la hausse, lors de la discussion du projet de loi de finances à la deuxième Chambre, la taxe sur l’alcool.

Le 03/12/2015 à 22h44

L’USFP ne rate pas une occasion de tailler des croupières au patron de l’Exécutif. Son groupe parlementaire affûte en effet ses armes pour imposer une augmentation de la taxe intérieure de consommation (TIC) sur les boissons alcoolisées, lors de la discussion des amendements du projet de loi de finances à la deuxième Chambre. Ce faisant, le parti de Driss Lachgar veut attirer le Chef du gouvernement sur un terrain où il n’est pas à l’aise.

Selon Al Massae dans son édition du 4 décembre, le groupe socialiste propose donc de revoir à la hausse la TIC sur les boissons alcoolisées «pour doper les recettes de l’Etat». Ainsi, selon le barème proposé par le parti de la rose, la TIC sur la bière passera à 2.500 dirhams/1,5 hectolitre. Les vins ordinaires, eux, seront taxés à 4000 dirhams/1,5 hectolitre, tandis que la TIC sur les vins mousseux grimpera à 5000 dirhams/1,5 hectolitre. Enfin, la facture s’alourdit davantage pour les vins éthyliques dont la TIC oscillera entre 20.000 et 30.000 dirhams/1,5 hectolitre, en fonction de la qualité du produit.

Le groupe socialiste propose d’injecter le surplus de la TIC sur les boissons alcoolisées dans le Fonds Hassan II pour la lutte contre le cancer. Par ailleurs, le tabac manufacturé et celui à narguilé (chicha) sont également dans le collimateur du groupe socialiste qui veut revoir à la hausse leurs taxes.Dans tous les cas, les débats s’annoncent houleux autour de ces sujets. Le parti de Driss Lachgar espère marquer des points en faisant de ces questions embarrassantes pour le parti islamiste qui dirige le gouvernement son cheval de bataille. Rappelons toutefois que les taxes sur les boissons alcoolisées et le tabac ont connu plusieurs hausses ces dernières années.

Au-delà de la polémique, le journal estime que la proposition la plus importante du groupe socialiste demeure la création d’un «Fonds de solidarité interprofessionnel» en faveur des petits et moyens commerçants, ainsi que des artisans traditionnels.

Par Ahmed Adoua
Le 03/12/2015 à 22h44