La Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) a mené, en collaboration avec les Renseignements Généraux (RG), la police judiciaire et la gendarmerie royale de la province de Sidi Slimane, une large campagne d’arrestations dans les rangs du mouvement extrémiste de la Salafia Jihadia, nous apprend le quotidien arabophone Al Akhbar dans son édition de ce mardi 24 décembre 2019.
Ces actions, menées dans la nuit de dimanche à lundi, ont eu lieu dans les communes de Kssiba, Dar Belamri et Sidi Slimane. Des opérations similaires ont été enregistrées à Sidi Kacem et à Kénitra, ajoute le média casablancais qui souligne que le nombre de salafistes a nettement augmenté dans la région, passant de 75 en 2008 à 485 en 2019. Ces intégristes font partie du courant salafiste jihadiste qui prône l'action armée, ce qui explique la présence de plusieurs Marocains originaires de cette région dans les rangs des organisations terroristes en Irak et en Syrie.
Le journal explique que les salafistes ciblent les quartiers pauvres pour "recruter" de jeunes chômeurs auxquels ils offrent des aides financières pour lancer des petits commerces ou acheter des triporteurs pour transporter des marchandises.
Ce n’est pas la première fois que les autorités procèdent à l’arrestation de salafistes. Conformément à la loi sur le terrorisme, les services de sécurité peuvent arrêter, à titre préventif, toute personne suspecte et la retenir pour interrogoire sous la supervision du Parquet compétent. Les services de sécurité peuvent ensuite décider de la poursuivre et la déférer devant le juge d’instruction près la Cour d’appel chargée des affaires relatives au terrorisme, à Salé.