Le Maroc est l’un des pays les plus exposés à des attentats terroristes que pourraient perpétrer sur son sol des jihadistes de retour du front en Irak et en Syrie. Selon Al Massa’e, dans son édition de ce week-end des 30-31 mai, la commission de la lutte contre l’extrémisme islamiste, relevant de l’ONU, le Maroc côtoie la Tunisie et la France dans ce rapport. Les craintes des experts onusiens sont d’autant plus justifiées que ces pays sont proches géographiquement de la Libye que le rapport onusien qualifie de « Mecque » et de pépinière de jihadistes. Akhbar Al Yaoum s’intéresse à ce même rapport en Une. Le journal écrit que plus de 25.000 combattants, de diverses nationalités, forment l’armée de l’Etat islamique. Mais que le Maroc demeure toujours le troisième pays exportateur de jihadistes pour l’Irak et la Syrie après la Tunisie et l’Arabie Saoudite.
Craintes et vigilance
Citant le chercheur Mohamed Misbah, Akhbar Al Yaoum explique que le risque d’attentats au Maroc reste bien réel vu le nombre de Marocains enrôlés par Daach et qui ont eu le temps de s’entraîner au maniement des armes et des explosifs. Cependant, tempère le chercheur marocain, des attentats de grande ampleur ne pourraient pas être perpétrés au Maroc pour plusieurs raisons. Il y a d’abord la vigilance et les actions d’anticipation des services de sécurité avec le démantèlement de plusieurs cellules jihadistes, mais aussi, à en croire le journal, l’absence d’un climat politique propice à la violence. Pour Mohamed Misbah, actuellement, nous sommes encore dans la phase «aller» des jihadistes vers les zones de combat, alors que c’est le retour, ultérieurement de ces combattants, qui devrait donner des sueurs froides aux pays concernés, le Maroc en premier lieu. Le rapport de l’ONU fait encore le point sur le degré de nuisance de Daach forte d’une véritable petite armée et des recrues originaires de plus de 100 pays.







