Un groupe d’officiers des services de renseignement se rendront bientôt aux Etats-Unis pour une formation visant à les doter d'un savoir-faire en vue de faire face à d’éventuelles attaques terroristes par des armes non conventionnelles que sont les attentats chimiques ou bactériologiques. C’est ce que rapporte Al Ahdath Al Maghribia en Une de son édition de ce jeudi 17 mars. Le journal précise que cette formation sera prodiguée aux hommes de Abdellatif Hammouchi par des experts du FBI (Bureau fédéral des investigations), dans l’Etat de l’Illinois. Et la publication de préciser qu’une telle formation est devenue une urgence au vu de l’évolution des modes opératoires des cellules terroristes démantelées au Maroc, dont la dernière, démantelée le 18 février, préparait des attaques à la bombe «sale».
En effet, les investigations menées par le BCIJ avaient démontré que ladite cellule comptait utiliser une neurotoxine dans ses bombes qui devaient viser des sites sensibles. Cette neurotoxine, comme l’avaient révélé les analyses, est capable, même à très petite dose, de provoquer de gros dégâts et de causer la paralysie et la mort, puisqu’elle s’attaque au système nerveux.
Al Ahdath Al Maghribia rappelle un autre élément qui aurait amené les autorités marocaines à prendre ce genre de menaces au sérieux. En novembre 2014, en Allemagne, souligne ainsi le journal, Daech avait essayé d’enrôler des experts marocains et tunisiens en chimie et en biologie pour se doter d’armes bactériologiques et établir un certain «équilibre de la terreur» avec ses ennemis.
Le journal relève finalement que Daech ne dispose pas vraiment de moyens sophistiqués pour se doter de bombes "sales". Mais cette catégorie d’armes, même artisanales, peuvent être particulièrement destructrices.