Dans une interview accordée le 4 juillet dernier à la chaîne France 24, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l’Algérie n’avait aucun problème avec ses voisins marocains. Selon lui, une simple initiative de ces derniers pourrait constituer un déclic qui conduirait à un dégel entre ces deux pays voisins.
Bien évidemment, rares sont les observateurs qui ont accordé du crédit à ces propos, d’autant plus le président algérien ne peut rien décider de lui-même, car il ne détient pas la réalité du pouvoir dont l’essentiel se trouve entre les mains d’un «système» militaro-affairiste ancrée depuis plus de 58 ans. Or, pour assurer sa survie, ce système semble toujours avoir besoin d’instrumentaliser sa haine contre le Maroc pour détourner l’attention de la vive contestation dont il fait actuellement l’objet.
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Mais il a suffi que Abdelmadjid Tebboune laisse croire à un supposé apaisement dans les relations entre Rabat et Alger pour qu’un vent panique s’empare des défenseurs de la tension permanente avec le Maroc, ainsi que des dirigeants du Polisario. Une campagne enragée contre le Maroc a donc été lancée, tous azimuts, en Algérie.
En tout cas, le président algérien en a pris pour son grade, puisqu’il a été immédiatement pris à contrepied par les médias officiels qui se sont évertués à contredire ses déclarations conciliantes envers le Maroc à travers un flot de sujets hostiles au Maroc. Ainsi, entre le 4 et le 8 juillet, l’agence de presse officielle algérienne a commis une série de dépêches, n’hésitant même pas à faire usage du mensonge, rien que pour s’attaquer au Maroc.
Après une dépêche titrée «L’UE ne reconnait pas la marocanité du Sahara occidental», l’APS a récidivé avec le même contenu, trois jours plus tard: «L’UE réaffirme sa position de non reconnaissance de la marocanité du Sahara Occidental» (7 juillet), avant d’enchaîner avec une 3e dépêche datée du 8 juillet sous le titre «Algérie: le Maroc tente d’éluder la possibilité d’une résolution du conflit au Sahara occidental», puis une 4e intitulée «L’Algérie s’inquiète de la persistance des déplacements forcés dans le monde» (8 juillet).
Dans la soirée du jeudi 9 juillet, la 5e chaîne de la radio publique algérienne (RAI ou Radio Algérie internationale) a donné la parole à Abdelkader Taleb Omar et Ahmed Mizab. Or, qui sont ces deux invités de la RAI?
Abdelkader Taleb Omar, ambassadeur du Polisario à Alger, connu pour être un proche des généraux algériens, a débité toute sa logorrhée anti-marocaine sur les ondes de la radio algérienne. Il n’est pas inutile de rappeler que sa sortie constitue aussi un pied de nez adressé à Brahim Ghali. Il s’agit en effet d’un ennemi juré du chef du Polisario que les généraux algériens ont placé à Alger… Comme étant leur futur homme à Rabouni face à un Brahim Ghali tellement contesté qu’il ne peut plus poser les pieds dans les camps de Lahmada.
Pour ce qui est de ce chercheur Ahmed Mizab, il s’agit d’un anti-Hirak notoire, pro-pouvoir militaire, consultant attitré de l’APS et du journal officiel “Al Moudjahid“ et, soit dit en passant, habitué des universités d’été du Polisario à Boumerdès.
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Les ronds-de-cuir du régime ont, eux aussi, été mis à contribution, comme l’inénarrable scribouillard Amar Belani, l’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, qui a pondu une énième contribution distribuée à plusieurs titres, et reprise le 11 juillet par l’APS, où il tente laborieusement de montrer que les dirigeants du Polisario ne détournent pas l’aide alimentaire de l’UE. Ce dernier, en poste à Bruxelles depuis 2013, passe son temps à écrire des articles hostiles au Maroc qu’il distribue, sous trois pseudonymes, aux sites d’information algériens. Il faut d’ailleurs avoir un peu de pitié pour cet ambassadeur, plumitif de son état, qui a mis en avant son état de santé pour être éligible à la capitale de l’UE, connue pour une bonne prise en charge médicale.
Pour garder son poste, il gratte du papier dans d’interminables diatribes contre le Maroc qui renseignent sur une névrose qui va, elle aussi, nécessiter tout prochainement une prise en charge médicale. On la lui souhaite (pour son bien) à l’hôpital psychiatrique Drid-Hocine, à Alger.