Alors que des dysfonctionnements émaillent la gestion des secteurs confiés aux sociétés de développement local (SDL) dans la capitale du Détroit, la mairie de Tanger a décidé de consacrer, dans le cadre de son budget annuel, une enveloppe budgétaire de près de cinq millions de dirhams aux SDL.
À ce propos, des élus sont montés au créneau pour demander aux décideurs de la commune urbaine de Tanger de revoir la question de cette enveloppe budgétaire, et de réévaluer la gestion de ces entreprises, qui, en dépit du contrôle des services de la wilaya de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, soulève des interrogations.
D’après Al Akhbar de ce jeudi 12 décembre, «le conseil de la ville de Tanger a commencé dernièrement à céder tous les secteurs, qu’il gérait, aux sociétés de développement local (SDL)».
Le quotidien précise que «les dossiers relatifs au marché de gros des fruits et légumes, les abattoirs de la ville et la fourrière municipale, seraient déposés sur le bureau du président de la commune urbaine de Tanger en vue de les étudier pour valider leur cession aux SDL».
En plus de la cession de ces secteurs aux SDL, s’interroge Al Akhbar, «des questions demeurent soulevées sur les recettes de la ville après la répartition des taxes de l’ordre de 50 millions de dirhams que rapportait le marché de gros des fruits et légumes à la mairie».
En effet, selon des sources informées, «une grande partie de la somme des 50 millions de dirhams sera désormais versée à la wilaya».
Les élus de la ville s’interrogent également sur le rôle du conseiller communal après la cession de tous les secteurs aux sociétés de développement local.
«Le rôle du conseiller communal sera désormais réduit à de simples questions administratives, l’organisation des sessions de la commune, la présence aux travaux des commissions et aux commissions mixtes, complètement écartées de toute responsabilité», soulignent ces mêmes sources.