La polémique sur les causes de la surpopulation carcérale opposant la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) à la Ligue des magistrats du Maroc se poursuit avec la publication d’un deuxième communiqué de la DGAPR.
Al Ahdath Al Maghribia relaie, ce jeudi 10 août, le fait que le communiqué a indiqué que l’engorgement des établissements pénitentiaires n’a pas empêché la Délégation générale de mobiliser tous les moyens financiers, logistiques et humains pour réaliser ces objectifs.
La DGAPR a délégué les services de la restauration à des société privées spécialisées dans ce domaine permettant ainsi d’améliorer, quantitativement et qualitativement, les repas servis aux détenus.
Cette délégation de la gestion de la restauration a permis aux familles d’économiser les coûts des paniers et à la DGAPR de réduire, ostensiblement, le volume des produits illicites introduits dans l’établissement pénitentiaire.
Quant à l’accès aux soins, poursuit le communiqué, les services sanitaires ont enregistré une avancée significative, en nombre comme en quantité, dépassant mêmes les services fournis à l’échelle nationale.
Le communiqué de la DGAPR répond à ce qu’il appelle les «mauvaises interprétations de cette donne» en essayant de minimiser les efforts continues déployés par cette administration.
Al Ahdath Al Maghribia souligne que ce communiqué fait suite à celui publié lundi dernier, dans lequel la DGAPR affirme que la population carcérale a atteint le chiffre record de 100.000 détenus, dépassant de loin la capacité d’hébergement des prisons. Selon ce communiqué, «la réussite des différents programmes lancés par la Délégation générale en faveur des détenus demeure tributaire de l’amélioration des conditions de détention en réduisant le surpeuplement des prisons. L’objectif étant d’augmenter le taux de ciblage et de donner la chance à un plus grand nombre de détenus pour bénéficier de ces programmes».
Le communiqué souligne que 6748 détenus ont bénéficié des programmes d’études, de formation professionnelle et de lutte contre l’analphabétisme au cours des années 2022-2023.
Le nombre des détenus ayant obtenu le baccalauréat s’élève à 633 hommes et femmes, alors que 1685 détenus sont inscrits dans différentes facultés.
En ce qui concerne la lutte contre l’analphabétisme, ils sont 43.966 détenus qui ont bénéficié de ce programme durant les cinq dernières années.
La Ligue des magistrats avait réagi au premier communiqué de la DGAPR en l’accusant d’ingérence et de tentative d’influence des décisions de détention.
Une accusation que rejette l’administration pénitentiaire, en évoquant une mauvaise interprétation des termes de son communiqué.