Stress hydrique: récentes pluies, barrages, stations de dessalement... Nizar Baraka dresse l’état des lieux

Le ministre de l'Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, répondant à une question orale à la Chambre des représentants, le 18 juillet 2022 à Rabat.. MAP

Le 22/01/2024 à 19h56

VidéoLes dernières pluies ont été bénéfiques pour le Maroc puisque le déficit hydrique, qui était de 70%, a baissé à 57% par rapport aux années normales et à 37% par rapport à la même période de l’an dernier, a déclaré ce lundi 22 janvier le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka.

«Le volume des dernières pluies stockées en décembre s’est élevé à 50 millions de mètres cubes, et depuis septembre à nos jours, le stockage additionnel issu des eaux de pluie s’est élevé à 640 millions de mètres cubes», a affirmé Nizar Baraka, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, ce lundi 22 janvier.

«Malgré cela, le volume de stockage des barrages ne dépasse pas 23,2% de la capacité totale», a tempéré le ministre, rappelant que ce volume «était de 31,7% en 2023». Et de souligner: «Aujourd’hui, nous avons un stockage total de 3,7 milliards de mètres cubes d’eau, contre 5 milliards de mètres cubes en 2023, donc la problématique de l’eau persiste avec acuité.»

Poursuivant, Nizar Baraka a expliqué que la réunion qu’a présidée la semaine dernière le roi Mohammed VI «a mis en place une nouvelle feuille de route et un programme d’urgence pour régler cette problématique». Conformément à ce programme, il a été procédé à «l’exploitation de nouveaux barrages tels que ceux de Tidass, Toudra, Fask et Agdez».

«Les barrages de Ghriss, d’Amedez et de la colline El Barma à Sidi Kacem entreront en service en 2024», a annoncé Niza Baraka, faisant savoir qu’il a aussi été décidé «la construction de 13 autres barrages». Et pour réduire le stress hydrique, il sera procédé par ailleurs «à l’utilisation des eaux des barrages pour l’irrigation et au creusement des puits pour dégager l’eau potable».

D’autre part, Niza Baraka a indiqué que le gouvernement a décidé l’accélération de la construction des unités dessalement de l’eau. Il s’agit de la réalisation en priorité des stations de Casablanca (2024), de Sidi Ifni (2024), de Dakhla (2025) et de l’extension de celle d’Agadir (2026), en plus de l’édification en 2024 et 2025 de neuf autres stations réparties sur le territoire.

D’après le ministre, les stations de dessalement de l’OCP réalisées à Safi et à El Jadida ont commencé dès ce mois de janvier à approvisionner les populations régionales. Quant aux unités mobiles de dessalement de l’eau, il a chiffré leur nombre à 42 actuellement, en attendant la prochaine acquisition de 20 autres et la mise en service de trois grandes unités mobiles qui seront opérationnelles dans les régions de Taghazout et d’Agadir.

Enfin, pour l’approvisionnement en eau potable du monde rural, il a été décidé de déployer 700 camions-citernes, a fait savoir Nizar Baraka. Le programme prévoit aussi des campagnes de sensibilisation sur la bonne gestion de l’eau potable dans les régions, outre les réunions des commissions au niveau des wilayas pour veiller sur cette gestion et éventuellement procéder à des coupures, a-t-il conclu.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 22/01/2024 à 19h56