Pour Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, ce sont les Exécutifs qui l’ont précédé qui sont responsables du retard accusé dans la réalisation des projets stratégiques prévus dans le secteur de l’eau. C’est en tout cas ce qu’il a affirmé, cette semaine, lors de la séance des questions orales au Parlement.
Comme le rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mercredi 14 décembre, Aziz Akhannouch a défendu son équipe en expliquant que le gouvernement actuel était engagé dans une course contre la montre pour rattraper le retard de ces dernières années. L’objectif est, selon lui, de donner un nouveau souffle à la stratégie nationale de l’eau lancée sous les directives du souverain il y a 13 ans.
A cet effet, écrit le quotidien, le chef du gouvernement a annoncé devant les parlementaires qu’un accent particulier serait mis sur la construction de nouvelles unités de dessalement de l’eau de mer. A ce niveau, il y a lieu de rappeler que sur les 20 unités prévues dans le cadre de la stratégie nationale à l’horizon 2030, seules 9 ont réellement été lancées à ce jour. Il en est de même pour le rythme de construction de nouveaux grands barrages que le gouvernement souhaite également accélérer. Depuis 2009, on en recense 14 nouveaux, alors qu’il était prévu d’en réaliser 57 d’ici la fin de la décennie.
A ces deux grands projets, s’ajoute celui de la connexion entre les bassins qui, à son tour, accuse un retard conséquent. En d’autres termes, le gouvernement s’engage aujourd’hui sur une mise en œuvre efficace et rapide du programme de construction de barrages, de dessalement d’eau de mer et de traitement des eaux usées et des eaux pluviales.
Dans le même sens, ajoute Al Ahdath Al Maghribia, Aziz Akhannouch a expliqué, lors de son intervention, que son gouvernement se penchait également sur la gestion de la raréfaction des ressources hydriques, en veillant à la mobilisation de ces ressources et à l’amélioration de la gouvernance de leur système. Pour ce faire, une restructuration de la politique de l’eau et une bonne coordination entre les différentes parties prenantes sont désormais des priorités pour les pouvoirs publics, et ce dans le but de renforcer l’efficacité et l’harmonie entre les différents acteurs et d’assurer une répartition équitable des ressources en eau entre les différentes régions.
Sur le plan financier, le chef de l’Exécutif a souligné la mobilisation d’un montant de 10,6 milliards de dirhams au titre du budget 2023, soit une augmentation de 5 milliards de dirhams par rapport à l’année dernière, pour la mise en œuvre d’un ensemble de projets structurants dans le secteur de l’eau. Ces derniers constituent une réponse au contexte inquiétant que vit le Maroc dans le domaine de l’eau et permettront, selon la même source, d’éviter le pire.
Le chef du gouvernement n’a pas manqué l’occasion, lors de son intervention devant les parlementaires, de rappeler que son équipe avait assuré un suivi minutieux de l’évolution de la situation hydrique, ce qui a permis de prendre des mesures urgentes pour atténuer l’impact de la crise. Parmi ces mesures, on peut citer la priorité extrême accordée à l’approvisionnement en eau potable des zones les plus affectées par la raréfaction des ressources, notamment au niveau des bassins hydrauliques de la Moulouya, d’Oum Er Rabia et du Tensift. Aziz Akhannouch a également rappelé la fermeté prônée pour faire face aux différents effets négatifs résultant de la sécheresse, tels que l’exode rural et les préjudices causés aux filières de production agricole.