Comme indiqué dans un précédent article, la Commission des affaires sociales, culturelles et sportives au sein du Conseil de la ville s’est réunie hier, lundi 24 juillet, en vue d’examiner et d’approuver le projet de convention avec Sonarges. Celle-ci devrait remplacer la société de développement local (SDL) Casa Events et intégrer le complexe sportif Mohammed V dans le portefeuille des stades sous sa gestion. Le deal prévoit aussi un vaste chantier de réhabilitation de l’infrastructure pour un montant de 250 millions de dirhams.
Après un débat long et houleux, l’examen des points liés à la convention de Sonarges a finalement été reporté. Les discussions ont buté sur certains points, et des élus refusent de signer un «chèque en blanc» à Sonarges. Hassan Nasrallah et Abdellatif Naciri, tous deux vice-présidents du Conseil de la ville, ont été désignés pour poursuivre les discussions avec les représentants de Sonarges.
Une réunion est prévue ce mardi, notamment pour trancher sur la question de la forme juridique devant encadrer la relation avec Sonarges. Cette dernière n’étant pas une SDL, il s’agit de trouver une solution équilibrée qui garantit une gestion pérenne du stade tout en préservant les intérêts des deux clubs phares de la ville, à savoir le Raja et le Wydad. Certains élus n’ont pas manqué de rappeler le feuilleton judiciaire qui opposait Sonarges au Kawkab (KACM) autour de l’exploitation du Grand Stade de Marrakech.
Lire aussi : Casablanca: rififi autour de la gestion du Stade Mohammed V, le projet de Sonarges divise le Conseil de la ville
Le stade Larbi Zaouli, situé sur le territoire de la commune de Aïn Sebaa, fait l’objet lui aussi d’un projet de convention entre le Conseil de la ville et Sonarges. Lors de la réunion d’hier, le président de la commune de Aïn Sebaâ, Youssef Lahsinia, s’est farouchement opposé à l’idée de lui retirer l’exploitation du stade pour la confier à Sonarges. «Nous refusons toute ingérence dans la gestion du Stade Larbi Zaouli qui revêt un caractère social local, de proximité. Il serait dangereux d’empêcher des milliers de gens d’y exercer leur sport favori», a-t-il expliqué dans une déclaration au 360.
Finalement, Lahsinia a eu gain de cause. Sonarges s’occupera juste de la réhabilitation du stade, tandis que la gestion sera maintenue entre les mains de la commune, a affirmé hier le président de la commune de Aïn Sebaâ à l’issue de la réunion de la Commission des affaires sociales, culturelles et sportives.