Lors de la séance mensuelle sur la politique générale, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a défendu ce lundi 8 mai la politique de son gouvernement pour garantir la souveraineté et la sécurité alimentaires du Royaume, dans une conjoncture marquée par la sécheresse.
Selon Aziz Akhannouch, la période difficile que traverse le secteur agricole au Maroc est «exceptionnelle» et serait due à la persistance de la sécheresse et aux répercussions des tensions géopolitiques au niveau international, dont notamment la guerre en Ukraine, qui ont perturbé les chaînes d’approvisionnement de plusieurs produits alimentaires comme les huiles, le blé ou encore le sucre.
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Dans son intervention, le chef du gouvernement n’a pas manqué de vanter les mérites du Plan Maroc vert (PMV) lancé en 2008, assurant que la politique agricole adoptée durant ces dix dernières années, et qui a nécessité la mobilisation d’une enveloppe budgétaire de 160 milliards de dirhams, dont 60% d’investissements privés, a permis d’éviter «la crise cardiaque».
Pour Aziz Akhannouch, le PMV a contribué à l’exploitation du plein potentiel de l’agriculture marocaine. Ce qui a permis d’atteindre 127 milliards de dirhams de PIB agricole en 2021, de tripler les exportations du secteur durant les dix dernières années et de créer plus de 50 millions de journées de travail supplémentaires, dont 75% en milieu rural, durant la même période.
En ce qui concerne les chaînes de production, il a fait savoir que le PMV a permis de quadrupler les superficies irriguées au goutte-à-goutte au Maroc, de planter plus de 590.000 hectares d’arbres fruitiers et de réduire les pathologies des végétaux et les maladies animales grâce au renforcement des contrôles sanitaires.
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Les efforts déployés dans la mise en œuvre du PMV ont ainsi permis de doubler la contribution du secteur agricole dans le PIB national entre 2008 et 2020, avec une couverture du besoin national en viande rouge, volailles, œufs, lait, fruits et légumes entre 98% et 100% durant cette période, a poursuivi le chef de l’exécutif.
Par rapport aux prix, il a souligné que l’évolution de l’indice des prix à la consommation des produits alimentaires s’est stabilisée durant cette période pour se situer à 0,2% contre une moyenne mondiale de 1,7%. Et de rappeler, dans ce sens, que la hausse des prix qu’ont connue différents produits alimentaires est exceptionnelle, assurant que des efforts considérables sont fournis pour réduire l’impact des chocs extérieurs et pallier le déficit des précipitations.