Un sondage réalisé par le Centre marocain pour la citoyenneté (CMC) révèle un profond mécontentement des citoyens à l’égard de la gestion du gouvernement sur le dossier de la lutte contre la corruption. C’est ainsi que 72% des interviewés ont exprimé leur profonde déception contre 9% de satisfaits par la gestion de ce dossier. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (15 et 16 juillet), que selon ce sondage, 83% des Marocains sont mécontents de la façon dont communique le gouvernement contre 10% ayant exprimé leur satisfaction. Les résultats du dialogue social ont suscité l’intérêt des Marocains avec 88 % d’insatisfaits tandis que 12% estiment que ses conclusions sont positives.
Ce sondage a été réalisé entre le 20 octobre et le 12 novembre 2022 via un formulaire électronique avec la participation de 2.272 personnes. Il en résulte que les Marocains n’ont pas confiance dans les acteurs politiques qu’ils soient dans le gouvernement (82%) ou dans l’opposition (77%). Des chiffres qui interrogent les partis politiques qui n’assument pas leur rôle constitutionnel puisque 81 % des sondés expriment leur défiance à leur encontre. Le sondage explique cette défiance par l’absence de démocratie interne au sein des partis (18%) et la prédominance du clientélisme (48%).
S’agissant des membres du gouvernement les plus présents et les plus performants, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita occupe la première place avec 7,64% suivi du ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit avec 7,2% et du ministre chargé du budget Fouzi Lekjae avec 7%. D’un autre côté, la secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU), Nabila Mounib, arrive à la deuxième place derrière Nasser Bourita en ce qui concerne la personnalité publique qui a le plus contribué à renforcer la confiance des citoyens dans l’action politique (8,5%).
Par ailleurs, le sondage révèle que plus de 95% des Marocains se disent mécontents de la gestion par le gouvernement de la hausse des prix des carburants. De plus, 4,7% des citoyens expriment leur défiance envers le gouvernement à cause des déclarations contradictoires de la ministre de la transition énergétique à propos du dossier de la raffinerie la SAMIR.