C’est une rencontre qualifiée d’historique. Le Secrétaire d’État, Antony Blinken, s’est réuni, dimanche dans l’après-midi au Neguev, avec le ministre des affaires étrangères Nasser Bourita et le chef de la diplomatique israélien et leurs homologues des Émirats arabes unis, du Bahreïn et d’Égypte. D’après le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, il s’agit d’une importante rencontre parrainée par les États-Unis.
Le ministre des affaires étrangères, poursuit la même source, s'est donc rendu en Israël pour sa première visite officielle dans ce pays, après la reprise des relations diplomatiques entre le Royaume et l’État hébreu, il y a un peu plus d’une année. D’après Al Ahdath Al Maghribia, outre le conflit russo-ukrainien, les chefs de la diplomatie des six pays vont aborder des questions d’intérêt régional, dont le dossier nucléaire iranien et la question israélo-palestinienne.
Citant le ministère des affaires étrangère israélien, pays hôte, le quotidien affirme que ce sommet à six durera deux jours, du 27 au 28 mars. Il rappelle par la même occasion que la rencontre se tient sur invitation du ministre des affaires étrangères, Yaïr Lapid.
Par ailleurs, souligne le quotidien, le Départent d’État avait annoncé, jeudi dernier, que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken va se rendre en Israël, en Cisjordanie, au Maroc et en Algérie du 26 au 30 mars pour parler de l'Iran et du conflit israélo-palestinien, mais aussi pour intensifier les efforts face à l’offensive russe en Ukraine.
Au cours de cette tournée, précise la même source, le Secrétaire d'État évoquera toute une série de priorités régionales et mondiales dont l'Ukraine, l'Iran, les accords de normalisation entre Israël et certains pays arabes, la préservation de la perspective d'une solution à deux États au conflit israélo-palestinien.
La tournée du Secrétaire d’État, qui s’est rendu en Israël depuis la Pologne où il accompagnait le Président Biden, rentre le cadre de la mobilisation par États-Unis de leurs alliés pour contrer l’offensive russe en Ukraine, estime le quotidien. Cette guerre, poursuit le journal, a déjà eu des effets négatifs sur l’économie mondiale, avec le renchérissement des coûts de l’énergie du blé. Ce qui a provoqué une crise notamment dans le Moyen-Orient qui dépend de la Russie et de l’Ukraine pour ses importations en blé.
Cela dit, poursuit Al Ahdath Al Maghribia, l’un des axes principaux de cette rencontre est la question du retour à un accord encadrant le programme civil nucléaire de l'Iran. Washington et Théran sont dans les dernières phases des pourparlers indirects à Vienne visant à relancer le pacte de 2015 censé empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique, en échange de la levée des sanctions qui asphyxient son économie.