«Les autorités algériennes voulaient que ce Sommet soit officiellement celui de la réconciliation, mais la réalité et les attentes n’ont pas été à la hauteur de cette ambition», a affirmé Mohammed Zakaria Abouddahab dans un entretien avec Le360.
Il estime qu’Alger «n’a pas réussi à rompre son isolement diplomatique et à revenir, un tant soit peu, dans les affaires régionales et internationales et ce, pour différentes raisons».
D’abord, a-t-il observé, a été relevé la non-participation d’un bon nombre de chefs d’Etat arabes, notamment celle du roi Mohammed VI.
«Les résultats du Sommet vont être mitigés», a prédit cet expert en géopolitique. En termes d’organisation, «cela nous laisse perplexe. Nous nous interrogeons sur la capacité de ce pays à organiser un tel évènement».
Pour le cas du Maroc, poursuit Zakaria Abouddahab, «il y a eu des provocations dès le début de la conférence avec l’amputation de la carte du Maroc. S’ajoute à cela les provocations à l’encontre des journalistes qui n’ont pas été accrédités et ont été malmenés».
Pour le politologue «cela pose des questions non seulement préjudicielles, c’est-à-dire sur la procédure, mais aussi existentielles car, finalement, cette unité arabe tant souhaitée a été finalement violée alors que la Charte fondatrice de la Ligue arabe, adoptée en 1945, parle du respect des règles de bon voisinage». Et de se demander si «ces règles de bienséance ont été respectées dans de telles circonstances».
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«L’Algérie doit prendre conscience que le monde arabe a besoin d’unité pour faire face aux nombreuses crises», citant la question palestinienne, la Libye, la Syrie et d’autres questions comme la réforme de la Ligue arabe.
Il y a aussi, a-t-il poursuivi, des problèmes dont souffrent les citoyens arabes, à savoir «l’eau, l’éducation, la santé, le logement… ».
Mohammed Zakaria Abouddahab s’est demandé si «aujourd’hui une organisation de ce genre, qu’il faudra maintenir et développer, est en mesure de se réorienter pour être en phase avec ses aspirations et en même temps contribuer activement à la résolution des conflits régionaux».