Parallèlement aux opérations de secours qui se poursuivent dans les zones sinistrées par le séisme qui a secoué la région d’Al Haouz et l’acheminement des aides humanitaires aux populations touchées, le débat sur les plans d’aménagement dans le monde rural a été relancé.
Il s’agit de saisir l’occasion de la reconstruction des zones sinistrées pour créer de nouveaux pôles urbains axés sur le développement durable avec une connectivité des citoyens. La formule consiste à repenser la construction dans la région touchée par le tremblement de terre, en mettant en place «des solutions urbanistiques qui résistent aux catastrophes naturelles, arrêtent l’hémorragie des dépenses étatiques et offrent un cadre de vie respectable aux populations», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 14 septembre.
«Il est temps de relancer le débat sur les pôles urbains et d’accélérer la mise en place de plans et de programmes à caractère urgent et en harmonie avec le nouveau modèle de développement du pays», a déclaré au quotidien Mohamed Chafik Benkirane, architecte et membre du groupe parlementaire du rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des représentants.
Et ce, a-t-il précisé, «pour protéger la vie des habitants et leurs biens et préserver les capacités de l’Etat qui partent en fumée dans la prise en charge des répercussions des catastrophes et autres». Cette formule des pôles urbains pourrait répondre à au moins trois objectifs, a-t-il souligné.
Il s’agit de «protéger les habitants des zones concernées, leur offrir un cadre stable et durable de vie avec une dimension de développement économique et permettre à l’Etat d’avoir une vision claire dans le domaine de l’investissement et de l’équipement».
Aujourd’hui, fait remarquer l’ancien président de la région de Casablanca, l’Etat dépense des milliards de dirhams dans un espace rural caractérisé par l’éparpillement pour mettre en place des écoles, des dispensaires, des administrations et des voies routières pour des espaces ruraux résidentiels disséminés, composés de 250 habitants chacun.
Ces formules de pôles urbains, souligne l’interlocuteur du quotidien, demande «une réflexion collective et une approche participative et professionnelle pour les transformer de dortoirs en espaces de développement socioéconomiques, tout en préservant l’identité de la région et ses spécificités culturelles et sociales».