Nicolas Sarkozy, ancien chef d'Etat français, qui fait face à une tourmente politico-judiciaire, est apparu, mercredi soir, sur la chaine TF1 pour dénoncer une "instrumentalisation politique de la justice" à son encontre. "Je n'ai jamais commis un acte contraire à l'Etat de droit", s'est-il défendu, avant de dénoncer cette "instrumentalisation". "Dans notre pays, qui est le pays des droits de l’homme et de l’Etat de droit, il y a des choses qui sont en train d’être organisées. Les Français doivent les connaître et, en leur conscience et en toute liberté, doivent juger de ce qu’il en est", a affirmé l'ancien chef de l'Etat français, le premier sous la V République a avoir été placé en garde à vue. "Je suis profondément choqué", a-t-il ajouté.
Au terme de la garde à vue, Nicolas Sarkozy a été inculpé "de recel et de violation du secret professionnel sur la base d'écoutes téléphoniques, corruption active et trafic d’influence actif". Il risque jusqu'à 10 ans de prison ferme s'il est reconnu coupable. Des interceptions téléphoniques auraient révélé que Nicolas Sarkozy et un avocat étaient au courant d'une procédure judiciaire liée à l'affaire Bettencourt. Alain Juppé, ancien Premier ministre et ancien chef de la diplomatie, sans monter au créneau pour défendre sans ancien compagnant de route, a écrit timidement sur son compte twitter: "Je pense en amitié à Nicolas Sarkozy. Il est bien sûr présumé innocent. Sa défense démontrera son innocence, je le souhaite".




