Une rude bataille afro-africaine s'annonce dans l'arène du Conseil de sécurité, suite à l'arrivée de l'Afrique du sud vendredi 8 juin au sein de cette instance décisive de l'ONU. En cause, le soutien politique affiché par Pretoria à la "RASD". Ce soutien "mettrait l'Afrique du Sud en contradiction avec plus de la moitié des pays membres de l'Union africaine", dont deux pays qui sont actuellement membres du Conseil de sécurité, soit la Côte d'Ivoire et la Guinée Équatoriale, avertit Mme Liesl Louw-Vaudran, analyste de l'Institut des études sécuritaires (ISS, basé à Pretoria).
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Un fossé intrafricain que vient approfondir davantage le nouveau président sud-africain et chef de l'ANC (parti au pouvoir), Ciryl Ramaphosa, via le soutien politique qu'il a ouvertement exprimé au chef de la fantômatique "RASD", Brahim Ghali, lors d'une récente rencontre à Pretoria, confirmant ainsi le maintien de la même ligne politique hostile à l'intégrité territoriale du Maroc.
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L'analyste du think tank sud-africain, qui s'exprimait dans une interview au quotidien Mail & Guardian, relève que le contentieux du Sahara suscite une controverse juridique et diplomatique continentale et internationale. Elle souligne que "le soutien politique apporté par l’Afrique du Sud à la "Rasd" met Pretoria en confrontation avec la majorité des pays membres de l’Union africaine (UA), y compris la Côte d’Ivoire", qui soutient la position du Maroc sur le dossier du Sahara.
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"Les trois pays africains (Afrique du Sud, la Guinée Équatoriale et la Côte d'Ivoire) ne sont certes pas obligés de tenir le même discours au sein du Conseil de sécurité", estime Mme Louw-Vaudran. Seulement, "l’Afrique du Sud sera confrontée au défi de trouver un consensus sur la question", relève-t-elle.
Notant que l'Afrique du Sud possède une capacité réduite à mener des missions de maintien de la paix, l'analyste de l'ISIS invite Pretoria à faire montre de flexibilité sur le dossier du Sahara.