Le rétablissement de l’axe Rabat-Pretoria fait paniquer Alger et le Polisario

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Sonné par le rétablissement de l'axe Rabat-Pretoria, décidé par le roi Mohammed VI et le président sud-africain Jacob Zuma, le Polisario, galvanisé par Alger, rue dans les brancards. Il tente de mobiliser quelques relais sud-africains pour "entraver" le dégel des relations entre les deux pays.

Le 12/12/2017 à 15h58

Depuis la rencontre historique entre le roi Mohammed VI et le président sud-africain Jacob Zuma, en marge du 5e Sommet UA-UE, mercredi 29 novembre à Abidjan, le Polisario, soutenu par Alger, s'agite dans tous les sens. Le front séparatiste, autant que son mentor algérien, savent parfaitement que le rétablissement de l'axe Rabat-Pretoria sonnera le glas de sa présence au sein de l'Union africaine, et plantera ainsi le dernier clou au cercueil de l'entité "RASD". Sauf que (sa) manoeuvre, orchestrée en effet dans les bureaux feutrés des services algériens, pèche par un manque pathétique d'imagination. Jouant "le temps perdu", le tandem Alger-Polisario tente en effet de se rattraper (mais) sur le vieux-nouveau registre tiers-mondiste qui consiste à flatter la fibre (militante) de l'Africain national congrès (ANC, parti sud-africain au pouvoir). Voilà ce que cela donne: une "lettre ouverte" adressée par une certaine Catherine Constantinides, activiste droit-de-l'hommiste sud-africaine, à l'adjoint du président Zuma, Cyril Ramaphosa.

Dans cette lettre, Catherine Constantinides, connue pour ses accointances (intéressées) avec le régime algérien, appelle le vice-président sud-africain "à ne pas rétablir les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Afrique du Sud"! Motif invoqué par l'avocate autoproclamée du "peuple sahraoui": le Maroc "doit répondre aux revendications légitimes du peuple du Sahara occidental notamment son droit à l’autodétermination". Et vas-y que l'amie du "peuple sahraoui" vous bombarde, en guise d'"historique de la question du Sahara", un chef-d'oeuvre de contrevérités sur un conflit dont elle ignore, ou feint d'ignorer, jusqu'à l'abécédaire! L'on vous fait grâce de la littérature ayant servi d'"argumentaire" à cette "passionaria" (des causes perdues) tellement elle pue le mensonge et l'anachronisme.

Cette "lettre ouverte" est à inscrire dans le passif d'un front séparatiste qui, à l'instar de son sponsor officiel algérien, est en dépahasage avec la nouvelle donne géostratégique qui est en train d'émerger en Afrique, à la faveur d'une nouvelle génération de leaders africains pragmatiques et résolument tournés vers l'avenir. Une prise de conscience que le président sud-africain, Jacob Zuma, a manifestée clairement en décidant, de commun accord avec le roi Mohammed VI, d'initier "un partenariat économique et politique fécond afin de construire des relations fortes, pérennes et stables et dépasser ainsi l’état qui caractérisait les relations bilatérales durant des décennies».

Par M'Hamed Hamrouch
Le 12/12/2017 à 15h58