Après avoir été désigné comme candidat unique à sa propre succession, le secrétaire général de l’Istiqlal, Nizar Baraka, s’est attelé à remettre de l’ordre dans le parti de l’Istiqlal.
C’est ainsi qu’il a offert ses bons offices pour réconcilier le président de la commune urbaine de Laâyoune, Hamdi Ould Errachid, et le président de la région de Dakhla-Oued Eddahab, Yanja El Khattat.
Une réunion rassemblant ces trois dirigeants doit avoir lieu samedi prochain 2 mars 2024, afin d’aplanir leurs divergences et leur permettre de «s’orienter vers l’avenir pour gagner le pari du combat organisationnel et électoral», selon les termes employés par Assabah de ce mercredi 28 février 2024.
Le parti de l’Istiqlal traverse actuellement une situation difficile au Sahara, après que Yanja El Khattat s’est rebellé contre «l’intention de Hamdi Ould Errachid d’exercer une tutelle sur l’ensemble des Istiqlaliens du Sahara, dont ceux des provinces de la région de Dakhla».
Le président de la région de Dakhla-Oued Eddahab, devenu une personnalité influente au Sahara, refuse désormais d’être subordonné à quiconque.
Il défend «l’indépendance de la coordination régionale qu’il dirige dans ses prises de décisions loin des directives provenant de Laâyoune».
Yanja El Khattat, qui bénéficie quant à lui de la confiance du secrétaire général du parti, veille, à chaque occasion, à envoyer des messages au principal leader du parti dans les Provinces du Sud, Hamdi Ould Errachid.
Le président de la région de Dakhla-Oued Eddahab n’a en effet de cesse de répéter que «les militants du parti dans la région de Dakhla-Oued Eddahab ne seront jamais un jeu entre les mains de quiconque, ou un ‘kleenex’ que l’on jette après l’avoir utilisé».
Assabah explique aussi que les Istiqlaliens de la région de Dakhla-Oued Eddahab tiennent à leur indépendance dans la gestion de leurs affaires, ainsi que de leurs structures partisanes.
Ils préfèrent investir dans leur potentiel, «loin des directives télécommandées qui ne sont plus acceptables dans une région riche en potentialités et en jeunes compétences capables de gagner le pari».
Le comité exécutif du parti de l’Istiqlal, qui s’apprête à tenir son 18e congrès au mois d’avril prochain, après une crise larvée qui a duré plusieurs mois, a tenu dimanche dernier une réunion consacrée à ce rendez-vous, qui aurait déjà dû avoir lieu en 2022.
Au cours de cette réunion, le président de la commission préparatoire au congrès a été élu, et le président de la commission chargée d’élaborer les statuts de ce congrès a été désigné.