Il n’y aura pas de processus de résolution de la question du Sahara en dehors du cadre des tables-rondes défini par l’ONU. Et il n’y aura pas de tables-rondes sans la pleine participation de l’Algérie. Il n’y aura pas de solution en dehors de l’Initiative marocaine d’autonomie. De même qu’il n’y aura pas de processus sérieux tant que le cessez-le-feu est violé quotidiennement par les milices du Polisario.
Ce sont les constantes de la position marocaine sur le Sahara que le chef de la diplomatie, Nasser Bourita, vient de rappeler à nouveau devant l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU à l’occasion de leur rencontre, à Rabat, écrit le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 6 et 7 avril.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a eu des entretiens, jeudi dernier, avec Staffan de Mistura, rappelle le quotidien. Ces entretiens se sont déroulés dans une atmosphère empreinte de franchise et d’un esprit positif et constructif, relève le quotidien, citant un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Ce déplacement de l’envoyé personnel d’Antonio Guterres, poursuit le quotidien, s’inscrit dans le cadre d’une tournée régionale auprès des parties citées par la résolution 2703 du Conseil de sécurité, en vue de relancer le processus politique des tables-rondes avec la participation du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et du Polisario, en tant que seul cadre défini par les résolutions du conseil de sécurité pour parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis.
Invité à commenter cette visite, l’expert en géostratégie, Cherkaoui Roudani, affirme que «ce déplacement intervient dans un contexte de changements géopolitiques qui ont lieu dans la région et qui ont un lien direct avec le dossier du Sahara».
Ces changements, a souligné le spécialiste de la question, sont de nature à encourager les puissances mondiales à reconnaître la marocanité du Sahara. C’est d’ailleurs ce que vient de confirmer le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, en assurant que le partenariat liant le Maroc et l’Union européenne est «plus important que jamais dans le contexte géopolitique actuel».
Le Maroc, a-t-il souligné, est un partenaire stratégique important pour les pays de l’Union européenne, et représente «un modèle de voisinage» pour l’UE.
Cela d’autant, poursuit le spécialiste en question géopolitique, que la position des Etats-Unis et de l’Espagne sur la question du Sahara constitue une référence en la matière pour les autres pays dans leur approche par rapport à cette question.
Les deux pays ont posé les fondements d’une position durable qui, avec le processus d’ouverture des consulats par plusieurs pays à Dakhla et Laâyoune et l’appui indéfectible des pays arabes et de plusieurs pays africains à la marocanité du Sahara, constituent une base et un référentiel pour tous les pays qui hésitent à franchir le pas.