Sahara: les mines antipersonnel du Polisario ont coûté la vie à 813 Marocains

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Revue de presseKiosque360. De 1975 à aujourd’hui, la prolifération des mines antipersonnel implantées par les milices du Polisario dans le Sahara marocain a fait 2.692 victimes, dont 813 décès.

Le 24/11/2020 à 19h54

Les prouesses diplomatiques marocaines s’enchaînent. La dernière en date est l'œuvre de l’ambassadeur permanent du Maroc aux Nations Unies à Genève, Omar Zniber. Lors du débat général de la 18e réunion des Etats parties à la Convention sur les mines antipersonnel tenue la semaine dernière, le diplomate marocain a pointé du doigt la responsabilité du front séparatiste du Polisario dans la prolifération des mines antipersonnel dans la région du Sahara depuis le début du conflit artificiel. 

Lors de son intervention, l’ambassadeur permanent du Royaume auprès des Nations Unies à Genève, Omar Zniber, a relevé qu’un nombre important de victimes, s’élevant à 2.692 personnes, était à déplorer. Parmi elles, on compte 813 décès. Une conséquence directe des mines posées de "manière anarchique par les milices séparatistes dans nos provinces du Sud", a-t-il souligné. Et de rappeler que le Maroc apporte une assistance complète aux victimes. 

Convention d’Ottawa, une priorité nationale Dans sa livraison du 25 novembre, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que le diplomate marocain a par ailleurs précisé que le Royaume participait activement à toutes les réunions de la Convention sur les mines antipersonnel, aussi bien à travers ses Forces Armées Royales, qu’à travers les experts de différents départements et la société civile. 

L’ambassadeur marocain a profité de la réunion des Etats parties pour annoncer que l’adhésion du Royaume à la Convention d’Ottawa était une "priorité nationale". "Elle (son adhésion, ndlr) sera honorée aussitôt le différend régional artificiel sur le Sahara marocain dûment résolu", explique-t-il. 

En effet, la Convention d’Ottawa, qui compte 162 Etats parties, est l’un des traités internationaux de contrôle et de limitation des armements. Signée le 18 septembre 1997 et entrée en vigueur en 1999, cette convention interdit l’acquisition, la production, le stockage et l’utilisation des mines antipersonnel. 

Opération déminage Lors de cette réunion, l’ambassadeur permanent du Royaume a rappelé les efforts entrepris par les autorités marocaines depuis 1975, dans le cadre de l’Accord signé avec la MINURSO en 1999. Cet accord prévoit l’échange d’information, le marquage des zones de mines, le déminage et la destruction des mines et des restes non explosés.

Chiffres à l’appui, Omar Zniber explique ainsi que le Royaume a procédé au déploiement de 377 détachements de déminage dans la période 2014-2020. Rappelant que 13 modules de déminage sont installés sur le terrain en permanence, le diplomate marocain rapporte que 964 interventions d’urgence ont été réalisées au cours de cette même période. 

D’après l’ambassadeur Zniber , ces opérations ont permis d’éliminer la menace sur une superficie de 5.763,88 km² en découvrant et neutralisant 96.758 mines terrestres, dont 49.336 mines antipersonnel et 21.035 restes explosifs de guerre. 

Par Khalil Rachdi
Le 24/11/2020 à 19h54