Deux semaines après l’expulsion de la dénommée Khadijetou El Mokhtar de l’aéroport international de Lima, Jorge Chavez, pour usurpation de la fonction d’«ambassadrice» dans un pays qui ne reconnaît pas la «RASD», le quotidien péruvien à grand tirage, la Republica, consacre une tribune à l’ambassadeur du Maroc au Pérou, Youssef Balla, pour éclairer l’opinion publique péruvienne sur les tenants et aboutissants du conflit créé autour du Sahara.
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Sous le titre «Question du Sahara, le sécessionnisme n’est pas la solution», l’ambassadeur marocain détricote d’emblée, dans une contribution publiée hier mardi 9 octobre, «les contre vérités véhiculées par la partie adverse, tant par rapport aux origines de cette question que par rapport à sa définition juridique et à ses récents développements».
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Première précision, et elle n’est pas des moindres: «Aucune résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies n’identifie le problème du Sahara comme un cas d’occupation ni ne qualifie le Maroc de puissance coloniale», clarifie l’ambassadeur marocain. «Dans sa dernière résolution 2351 du mois d’avril 2017, le Conseil de sécurité de l’ONU a désigné le problème comme étant un «différend». Egalement dans son dernier rapport du 10 avril 2017, le Secrétaire général de l'ONU s’y réfère en tant que «différend régional»», relève encore M. Balla, tordant ainsi le cou aux allégations mensongères colportées par la machine de propagande du front Polisario selon lesquelles le Sahara serait «un territoire occupé» !
Une interprétation erronée et biaisée est donc faite par le Polisario des résolutions de l’instance décisive des Nations unies, qui n’ont jamais considéré le Sahara comme «un territoire occupé», stipulant que ce territoire fait plutôt l’objet d’un contentieux, en appelant à un règlement politique via des négociations engagées depuis 2007, sur la base de l’offre marocaine d’autonomie.
«Depuis 2007 et en réponse à l’appel lancé par le Secrétaire général, l’Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie pour le Sahara fut présentée devant le Conseil de sécurité. Cette initiative s’érige en solution idéale et conforme à la légalité pour résoudre un différend artificiel qui constitue une pierre d’achoppement devant le développement, la stabilité et les efforts d’intégration dans toute la région et pour aller à la recherche d’une solution à même de permettre de sortir de l’impasse», explique l’ambassadeur marocain.
Seule initiative sur la table des négociations, -le Polisario, soutenu par l’Algérie, n’ayant rien proposé en dehors de l’option éculée et stérile du "référendum d'autodétermination", "irréaliste" et "irréalisable" de l’aveu de l’ONU elle-même-, l’offre d’autonomie a en effet été qualifiée de sérieuse et crédible par plusieurs résolutions du Conseil de Sécurité y compris la résolution 2351 du 30/04/2017», souligne la représentation diplomatique du Maroc au Pérou.
Et de conclure: «Finalement, cette Initiative permet à la population du Sahara de gérer elle-même ses politiques de façon démocratique, à travers des organes législatif, exécutif et judiciaire dotés de compétences exclusives et de ressources financières autonomes. Unique en son genre dans le monde arabe, cette initiative n’est en sus pas définitive, en ce sens qu’elle constitue une base de départ pour les négociations, susceptible d’être améliorée. Elle répond, de surcroît, aux standards internationaux en matière d’autogouvernance et demeure conforme au principe d’autodétermination par le biais du mécanisme de consultation populaire consacré par le droit international».