Face aux incessantes menaces proférées par le Polisario, qui se dit prêt à mettre fin au cessez-le-feu imposé par l’ONU depuis 1991, face aussi à ses incursions répétées dans les zones démilitarisées du Sahara marocain, placées sous surveillance de la Minurso, le Conseil de sécurité n’entend pas rester les bras croisés.
Selon les informations rapportées par le quotidien Assabah de ce vendredi 13 avril, l’instance exécutive des Nations-Unies est en train d’étudier les modalités visant à mettre fin aux zones démilitarisées, situées à l’est et au sud du mur de sécurité érigé par l’armée marocaine. L’objectif étant d’éviter une nouvelle guerre, voire toute friction entre les milices du Polisario et l’armée marocaine, cette dernière ayant décidé de ne plus tolérer les incursions illégales de ces milices dans la zone tampon que le Maroc a placée sous contrôle onusien.
D’ailleurs, dans un rapport écrit et remis au polisario à Tindouf par le chef de la Minurso, Antonio Guterres, SG de l’ONU, a clairement signifié au polisario que ses agissements, à travers la violation du cessez-le-feu au Sahara, constituent une menace pour la stabilité de toute la région nord-ouest africaine, une région très sensible vu sa proximité avec l’Europe. Il a aussi transmis aux protégés d’Alger les préoccupations des membres, surtout permanents, du Conseil de sécurité qui exigent un retrait immédiat des milices du Polisario vers leurs bases en Algérie, et qui planchent actuellement sur un projet d’élimination définitive des zones démilitarisées.
Face à cette ferme mise en garde onusienne, le Polisario a répondu en ressortant à nouveau ses menaces d’attaquer militairement le Maroc. Une preuve que le Polisario a perdu une nouvelle bataille, car l’élimination des zones démilitarisées va s’accompagner soit d’un redéploiement de l’armée marocaine sur tout le Sahara marocain, soit, à la rigueur, de l’envoi de casques bleus dans la zone tampon. Deux hypothèses qui obligeront le Polisario à se cantonner aux seuls camps de Tindouf, ad vitam æternam.