Horst Köhler, l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU au Sahara, sera au Maroc cette semaine. Cette visite, prévue les 28 et 29 juin, le conduira dans les villes de Laâyoune, Smara et Dakhla, précise le quotidien Al Massae dans son édition du 25 juin. «Cette visite sera l’occasion d’évaluer les projets de développement en cours dans la région et auxquels une enveloppe de 77 milliards de dirhams est consacrée», lit-on. Elle coïncide également avec la tenue, à Dakhla, d’un forum organisé par la Chambre des conseillers et dont le thème n’est d’ailleurs autre que ces mêmes projets de développement.
Le quotidien Akhbar Al Yaoum explique, pour sa part, qu’il s’agit du tout premier déplacement de Köhler dans les trois villes précitées, sa précédente tournée s’étant limitée à la capitale, Rabat. Köhler s’est auparavant rendu à Alger et dans les camps de Tindouf, le but de son voyage étant également d’amener les différentes parties prenantes à la question du Sahara marocain à se réunir autour d’une même table de négociations.
Citant le politologue Mohamed Chakir, le quotidien avance qu’il y a urgence en la matière, «le délai de six mois accordé par le conseil de sécurité avant un nouveau rapport onusien étant court et portant en soi un message sur la nécessité d’accélérer ces négociations». Le politologue ajoute également que le fait d’intégrer Alger dans cette tournée est une réponse favorable à la thèse marocaine qui considère que le voisin de l’Est est partie prenante dans ce conflit. Akhbar Al Yaoum rappelle, par ailleurs, que le dernier round de négociations remonte à…2008.
Pour Al Ahdath Al Maghribia, le déplacement à Alger n’a pas manqué de gêner les autorités de ce pays qui, au nom d’une supposée neutralité, s’écarte de tout processus à même d’aboutir à une solution au conflit tout en activant ses moyens et ses réseaux en soutien aux thèses séparatistes. «Cette visite intervient également dans un climat de hautes tensions dans les camps de Tindouf, le Polisario n’ayant pas hésité à ouvrir le feu sur des manifestants, la semaine dernière», rapporte le quotidien.
Al Akhbar, quant à lui, rappelle que l’ONU avait également exprimé son inquiétude face à la présence du Polisario dans la zone tampon et appelé à son retrait total et définitif de cette région.