"L’Agence Marocaine de Presse a publié un rapport trompeur sur la position de l’Afrique du Sud et sur un récent débat du Conseil de sécurité de l’ONU sur le territoire occupé du Sahara occidental. L’article, publié en langue française, a été repris par les médias locaux. Le présent communiqué vise à corriger cette nouvelle tentative de caricaturer la position de principe de l’Afrique du Sud au sujet des questions d’occupation et de décolonisation. Et pour ne pas révéler les résultats de la session à huis-clos du Conseil de sécurité, ce communiqué corrigera la tentative de présenter les positions de principe de l’Afrique du Sud sur ces questions comme étant en déphasage avec celle de la majorité des pays du monde", écrit le MAE sud-africain.
Et, pourtant, nos confrères de la MAP n'avaient fait que rappeler des évidences et des vérités connues de tous ceux qui suivent le dossier.
"Principal relais de l’Algérie au sein du Conseil de sécurité, l’Afrique du Sud, a en effet répété devant l’instance exécutive onusienne un ensemble hétéroclite de tropes mêlant la mauvaise foi au dogmatisme idéologique d’un autre temps, devant une instance exécutive onusienne fermement attachée à la voie qu’elle a tracée pour parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique et durable qui repose sur le compromis au différend régional sur le Sahara marocain", écrivaient nos confrères de la MAP.
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"Ainsi, la délégation sud-africaine a déploré une soi-disant impasse du processus politique, là où les autres membres du Conseil de sécurité se sont félicités du nouvel élan apporté par la tenue de deux Tables rondes en décembre 2018 et en mars 2019 à Genève réunissant le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie, et le «polisario», et de la volonté des participants de se réunir de nouveau sous le même format", analysait la MAP dans cette même dépêche.
Cette même analyse de l'agence marocaine a d'ailleurs été relayée par d'autres médias internationaux et continentaux.
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Le seul nouvel élément dans la riposte sud-africaine est d'invoquer la pandémie du coronavirus pour tordre le coup à la vérité. Elle évoque tantôt le risque d'enlisement du conflit, tantôt la nécessité de reprendre le dialogue politique avec la désignation d'un nouvel envoyé spécial du SG de l'ONU.
Et le restre, tout le reste de la longuissime réponse du MAE sud-africain à la MAP, n'est qu'un rappel des fameuses "constantes" de la position de ce pays. Une position calquée sur celle, faut-il le rappeler, de l'Algérie et dont peu de pays sont encore dupes aussi bien sur le plan continental qu'international.