Depuis que le souverain a donné le coup d’envoi du programme de développement des provinces du Sud, en 2015 à Laâyoune et en 2016 à Dakhla, les trois régions du Sahara ne cessent de connaître un essor considérable. Le programme a été doté au début d’une enveloppe globale de 77 milliards de dirhams qui a été revue à la hausse pour atteindre 85 milliards de dirhams.
D’après le quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte l’information dans son édition du lundi 6 novembre, le taux d’engagement pour la réalisation des projets inscrits dans ce programme atteint actuellement 80%. Les projets programmés visent à lancer une dynamique économique et sociale réelle dans ces régions ainsi que de créer des opportunités d’emploi et d’investissement. Le but de ce programme est également de doter les trois régions d’infrastructures et d’équipement publics nécessaires. C’est donc un choix irréversible et un engagement de l’État pour faire de ces régions un pôle économique à part entière.
Ainsi, huit ans après le lancement de ce programme, la voie express Tiznit-Dakhla, l’un de ses axes majeurs, est actuellement en phase d’achèvement. La construction du nouveau port de Dakhla, un autre pilier de ce programme, a démarré il y a quelques mois et avance à une cadence soutenue.
D’autres projets, et non des moindres, sont achevés ou encore cours d’achèvement. Le quotidien évoque dans ce sens le projet de connexion de Dakhla et sa région au réseau électrique national, le renforcement des réseaux de télécommunication et le lancement ou l’extension des stations de dessalement de l’eau de mer ou encore des projets réalisés ou à venir dans le secteur des énergies renouvelables et, prochainement, de l’hydrogène vert.
Avec la voie express, le port de Dakhla Atlantique est l’un des projets majeurs dans ces régions. Il permettra non seulement de relier le Royaume avec sa profondeur africaine, mais il constitue aussi un point de jonction entre l’Europe et l’Afrique et même un point d’entrée vers l’Afrique pour l’Amérique, du Nord comme du Sud. Ce qui va représenter une nouvelle dynamique pour la façade atlantique et la dimension atlantique du Maroc.
En plus de ces deux grands projets, les villes et les localités de ces trois régions connaissent une métamorphose réelle en termes notamment de vocation économique. Laâyoune, à titre d’exemple se lance dans la production de l’énergie verte et même, éventuellement, de l’hydrogène vert. Et avec la création d’un périmètre irrigué de 1.000 hectares à Boujdour grâce à la nouvelle station de dessalement de l’eau de mer, la région aura également une vocation agricole, plus particulièrement l’élevage et l’industrie laitière. La région Laâyoune produit déjà quelque 9.500 tonnes de produits maraîchers et 3.100 tonnes de fourrage pour l’alimentation de bétail, précise le quotidien. Actuellement, souligne Al Ahdath Al Maghribia, le Centre régional d’investissement planche sur l’accompagnement de pas moins de 90 projets validés par la commission régionale pour un investissement global de plus de 13,5 milliards de dirhams.
A Dakhla, comme précisé plus haut, les travaux de construction du nouveau port atlantique avancent affichent taux de réalisation de 20%. Il sera l’un des plus grands ports en Afrique sur le front atlantique. L’autre projet phare de la région est celui portant sur la réalisation d’une usine de dessalement de l’eau de mer, dans le cadre d’un partenariat public privé. Cette station permettra, en plus de fournir de l’eau potable, d’irriguer un périmètre agricole de 5.000 hectares.