Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a aussi indiqué que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon maintenait ses déclarations controversées, qui ont fortement irrité le Maroc et qu'il avait renoncé à se rendre à Rabat vu le climat ambiant.
"Il n'a pas de visite prévue pour l'instant", a-t-il précisé. "Il n'est pas non plus question de retirer la Minurso", a-t-il assuré.
L'ONU espère que son médiateur Christopher Ross va pouvoir continuer ses efforts et que "ce n'est pas la fin du processus politique".
La décision marocaine, communiquée lundi à Ban Ki-moon par le ministre marocain des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar," a été une surprise", a-t-il affirmé.
"Nous regrettons évidemment cette décision", a-t-il dit, "et nous espérons progresser vers une relation plus constructive et positive avec le Maroc", avec lequel des contacts sont maintenus.
Les services qui s'occupent des missions de l'ONU "vont prendre les mesures nécessaires pour garantir que la Minurso puisse continuer à remplir son mandat". Il faut notamment remplacer quelque 3 millions de dollars que le Maroc versait pour assurer le logement et la nourriture des casques bleus.
Concernant la menace brandie par le Maroc de remettre en cause sa participation à d'autres opérations de maintien de la paix, Dujarric a dit "attendre encore des détails". Le Maroc fournit quelque 2.300 casques bleus, notamment à la Monusco (Mission de l'ONU en République démocratique du Congo).
Le Maroc a annoncé une "réduction significative" de sa participation à la mission de l'ONU au Sahara, une nouvelle escalade dans un dossier qui empoisonne les relations entre Rabat et les Nations Unies.