Sahara: après Tindouf, Madrid et Alger, Ross met le cap sur Rabat

Christopher Ross peine toujours à relancer le processus de négociations, bloqué depuis 2008. 

Christopher Ross peine toujours à relancer le processus de négociations, bloqué depuis 2008.  . DR

L’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross, serait attendu la semaine prochaine à Rabat. La dernière escale d’une tournée qui l’a conduit à Tindouf, Madrid et Alger.

Le 23/09/2015 à 13h24

Serait-ce le dernier périple maghrébin de Christopher Ross avant son départ? L’émissaire onusien, qui se trouve à Alger depuis le 20 septembre courant à Alger, après Tindouf (5 septembre), se prépare à se rendre à Rabat dans le courant de la semaine prochaine, révèlent les sources de Le360.

L’objectif de ce nouveau périple est de relancer le processus de négociations, engagé, faut-il le rappeler, depuis 2007 sur la base de l’offre marocaine d’autonomie, mais resté bloqué depuis 2008 en raison de la position contreproductive d’Alger et du Polisario, optant pour le statu quo en dépit des appels de la communauté internationale au réalisme pour faire bouger les lignes.

«Ce périple n’apporte rien de nouveau en dehors de l’ancienne proposition du fédéralisme que le médiateur onusien tente vainement de faire accréditer», indique un membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes, qui a souhaité ne pas être cité.

La proposition de Ross, «fédéralisme à la suisse», ne saurait en aucun cas être approuvée par le Maroc qui a déjà clairement exprimé son refus d’aller au-delà de l’offre d’autonomie, qui a d’ailleurs été saluée à maintes reprises comme étant «réaliste», «crédible» et «sérieuse» par le Conseil de sécurité.

Dans son discours historique du 6 novembre 2014, le roi Mohammed VI a été on ne peut plus clair en affirmant l’opposition du royaume à toute modification des paramètres de négociations, enclenchées, faut-il le préciser encore une fois, sur la base de l’Initiative marocaine pour l’octroi d’un statut d’autonomie au Sahara.

C’est sur cette base, et seulement sur cette base, que les négociations peuvent reprendre. La souveraineté du royaume du Maroc sur ses provinces sahariennes est, et restera, à tout jamais une ligne rouge.

Par Ziad Alami
Le 23/09/2015 à 13h24