«A mon accession à mes fonctions, j’ai été sidéré par la léthargie dans laquelle ‘dormaient’ les inspections des ministères», a confié, amer, Saâd-Eddine El Othmani lors d’une rencontre avec des journalistes d’Ecomedia, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce lundi 6 juillet.
Il a toutefois rassuré en ajoutant que des mesures venaient d’être prises pour accélérer la formation de nouveaux inspecteurs généraux des ministères et qu’une commission supérieure avait été constituée pour suivre les résultats des rapports d’inspection au fur et à mesure.
Pour le chef du gouvernement, le grand «afrit», comme il dit, n’est autre que la corruption, avec ses multiples facettes, qui a une répercussion négative sur le climat des affaires et la promotion de l’investissement. Il a rappelé cependant que les progrès réalisés ou en cours de réalisation dans la numérisation des différentes administrations auront sans nul doute un impact tangible sur la bonne santé du champ des affaires et incitera à davantage d’investissement.
D’où, annonce-t-il, la nécessité d'attirer les investisseurs qui trouveront dans le nouveau cadre juridique organisant les centres régionaux d’investissement (CRI) une garantie pour sécuriser leur investissement.
Réagissant à une question sur l’impact du limogeage de Boussaid par le roi, Saâd-Eddine El Othmani a rassuré que le départ de ce dernier ne constituera pas un problème pour l’élaboration de la loi de finances 2019, en soutenant que le successeur par intérim du ministre déchu, Abdelkader Amara, actuel ministre de l’Equipement et du transport, n’a rien à envier à son prédécesseur en termes de compétences et d’expérience de la gestion de la chose publique.
Pour mettre fin aux rumeurs sur un possible remaniement, le chef du gouvernement a été catégorique, se réjouissant même de la cohésion qui règne au sein de la coalition gouvernementale.