"Des RNIstes veulent attaquer Salaheddine Mezouar en justice", titre Assabah dans son édition de ce lundi 22 février. Des membres du Conseil national tentent en effet de barrer la route à une désignation, qu'ils jugent anti-démocratique, des douze présidents des Commissions internes par Mezouar. D'après eux, il s'agit là d'une tactique pernicieuse manigancée lors de la session du Conseil national du 13 février. Alors que tous les membres du Conseil avaient quitté le lieu de la réunion, une surprenante décision a en effet été prise en leur absence: celle de confier à Salaheddine Mezouar le soin de désigner les 12 présidents, alors même qu'à l'ouverture du Conseil, tous les photographes et les caméras de télévision "avaient filmé une série d'urnes exposées dans le hall".
Une mise en scène, donc, destinée à faire croire qu'il s'agissait des urnes prévues pour l'élection des douze présidents des Commissions, dont celle des accréditations des candidatures en vue des élections législatives du 7 octobre. Des sources du RNI, citées par le journal, rapportent que Salaheddine Mezouar a, de plus, un favori pour le moins controversé pour la présidence à ladite Commission des accréditations. Il s'agirait, en effet, "d'une personne poursuivie pour corruption électorale à Agadir". D'ailleurs, "la justice n'a pas encore dit son dernier mot au sujet de cette personne", soulignent ces sources. Et d'ajouter "qu'en dépit d'une organisation déficiente au niveau régional et central, le président du parti de la colombe affirme être convaincu que sa formation possède toutes les capacités pour obtenir des résultats électoraux satisfaisants" le 7 octobre.
Par ailleurs, souligne le quotidien, "des dirigeants RNIstes ont déclaré que leur parti s'était transformé en antenne relevant du Parti authenticité et modernité et recevait des instructions d'Ilyas El Omari", le patron du PAM. Contactées par Le360 des sources du PAM et du RNI ont vivement condamné "ces allégations mensongères", les qualifiant d'"obscènes".