Révision des statuts du PI: désaccords entre parlementaires et dirigeants du parti de la Balance

Le Conseil national du parti de l'Istiqlal, réuni samedi 21 avril. . DR

Revue de presseKiosque360. Proposée par le comité exécutif de l’Istiqlal, la révision des statuts du parti est fortement contestée par les députés. Détails dans cette revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 06/06/2022 à 21h53

Le 5 juin dernier, 53 membres du groupe istiqlalien de l’unité et l’égalitarisme dans les deux chambres du Parlement ont tenu une réunion à Rabat. Cette rencontre s’inscrit en marge des désaccords qui divisent le parti de l’Istiqlal suite à la volonté des dirigeants de la formation à amender les statuts, réduisant le nombre des membres du Conseil national, aujourd’hui à 1200, à 500 membres seulement.

Dans sa livraison du 7 juin, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia consacre un article à la crise que traverse le parti de l’Istiqlal, notamment aux désaccords entre dirigeants et parlementaires du parti de la Balance sur la révision des statuts internes de la formation aujourd’hui dans la majorité. Proposée par les dirigeants, cette révision est contestée par plusieurs députés et conseillers du PI.

Ces derniers l’ont d’ailleurs fait savoir dans un communiqué cité par le quotidien. En exprimant leur étonnement et leur déception quant aux décisions du comité exécutif du parti de la Balance, les 53 parlementaires réunis le 5 juin dernier expliquent que la conjoncture actuelle nécessite que les partis politiques jouent leurs rôles au lieu de provoquer des crises qui portent préjudice à leur image et aggravent celle de l’action politique au Maroc.

D’après les députés, les amendements proposés par le comité exécutif pour la révision des statuts ne sont pas cadrés par une vision démocratique claire. Il s’agit, pour eux, de simples calculs organisationnels «hantés par la volonté de contrôler le parti», ce qui constitue une entrave à l’article 7 de la Constitution de 2011 qui dispose que «les partis politiques œuvrent à l'encadrement et la formation politique des citoyennes et des citoyens».

En effet, l’un des points de discorde est l’amendement proposé par le comité exécutif de l’Istiqlal visant à retirer la représentativité ès-qualités des parlementaires du parti dans le Conseil national, le parlement interne de la formation. Un sujet de tension qui a divisé les députés du groupe istiqlalien lors de sa réunion hebdomadaire, marquée par l’échange d’insultes entre différents parlementaires, conclut le quotidien.

Par Khalil Rachdi
Le 06/06/2022 à 21h53