S’exprimant lors d’une conférence de presse, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a indiqué que l’affaire de la réouverture, ou non, des frontières du Maroc a été débattue ce jeudi 27 janvier lors du Conseil hebdomadaire du gouvernement, dont les travaux à distance ont été présidés par Aziz Akhannouch.
Les autorités avaient décidé de fermer les frontières jusqu’au 31 janvier, date à laquelle elles ont prévu de se prononcer sur leur réouverture éventuelle. «Le sujet de la réouverture et ses dimensions font l’objet de discussions sérieuses de la part du gouvernement, celui-ci examinant tous les aspects qui l’entourent», a déclaré Mustapha Baitas.
Et d’ajouter que le premier, et essentiel, élément qu’examine le gouvernement concerne «la situation pandémique et la propagation du virus dans le pays». Viennent ensuite les autres domaines liés «aux aspects économiques et sociaux».
Selon le porte-parole, le débat «se poursuivra lors des deux prochains jours pour réunir les données en vue de prendre une décision dans les prochains jours».
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A propos du secteur du tourisme, l’un des plus affectés par la crise, le responsable gouvernemental est resté attaché au plan de sauvetage gouvernemental de deux milliards de dirhams, dont un milliard d’investissement a été affecté à l’entretien des hôtels.
Mustapha Baitas a par ailleurs plaidé pour le retrait par le gouvernement de la Chambre des représentants de quatre projets de loi qualifiant ce retrait de «légal et de constitutionnel». La date du 8 septembre 2021, celle des élections, a donné, selon lui, une nouvelle majorité qui «ne peut pas renier ses engagements». «Quel sens pourrons-nous donner à un projet de loi (sur l’occupation des domaines publics, Ndlr) qui végète dans les tiroirs du Parlement depuis 2015», a-t-il martelé.
Ce gel signifie, a expliqué Mustapha Baitas, «qu’au moins un parti politique refuse d’adopter ce texte et le voir naître». «Le seul reproche que vous pouvez faire à l’avenir au gouvernement, c’est qu’il ne remette plus dans le circuit ces projets de loi, et ne les amendent pas d’une manière adéquate et positive» , a-t-il lancé aux détracteurs de ce retrait.