Annoncé par un média parisien vendredi dernier, le présumé imminent remaniement du gouvernement Akhannouch fait toujours couler beaucoup d’encre et de salive. Mais aucune voix autorisée n’a jusqu’ici confirmé, ou infirmé cette information, au moment où le chef du gouvernement et certains de ses ministres sont en vacances.
Dans son édition du mercredi 17 août, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte avoir pris attache avec le secrétaire général du Parti authenticité (PAM), Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, cité nommément comme étant parmi les futurs sortants du gouvernement Aziz Akhannouch.
Le chef du PAM, numéro 2 de l’actuelle majorité gouvernementale tripartite (RNI-PAM-Istiqlal), a expliqué qu’il ne peut pas répondre à la question de savoir si oui ou non il va quitter le gouvernement. Il a cependant reconnu que la durée de tout gouvernement est limitée techniquement et constitutionnellement. En d’autres termes, un ministre doit, selon Ouabi, savoir dès son entrée au gouvernement qu’il peut ne passer que quelques jours ou quelques mois à son poste, comme il peut boucler tout un mandat de cinq ans.
Dans sa réponse à Al Ahdath, il a aussi précisé que le remaniement ministériel est une chose normale décidée par le chef du gouvernement qui adresse une demande en ce sens au roi Mohammed VI, comme prévu par la constitution. Selon Ouahbi, Aziz Akhannouch ne lui a jamais parlé de remaniement ministériel et encore moins de son intention de chercher un autre ministre de la Justice, entre autres. Il croit même savoir qu’un remaniement n’est ni imminent, ni sur la table des discussions de la majorité gouvernementale, surtout en cette période où nombre de ministres sont en vacances, en attendant que d’autres les suivent pour un break estival de 15 jours.
Abdellatif Ouahbi a cependant précisé que si remaniement il y aura, il ne concernera que les personnes, mais n’aura aucun effet sur les partis composant l’actuelle architecture gouvernementale.D’ailleurs en réponse à la même question au quotidien Assabah du 17 août, Ouahbi a précisé qu’au cas où il serait écarté du gouvernement, ce n’est pas à lui en tant que SG du PAM qu’il revient de décider si son parti va rester ou non au sein de la majorité, mais c’est la direction du PAM qui prendra une décision en ce sens. Ouahbi affirme que c’est par voie de presse qu’il a appris qu’un remaniement imminent signerait son départ.
Pour le moment, il vaque normalement à ses occupations ministérielles, et assure même l’intérim de son homologue en vacances, Chakib Benmoussa, ministre de l’Education nationale, du préscolaire et des sports, a constaté Assabah. Ce dernier ajoute que le silence assourdissant de Nizar Baraka, SG général du PI, face aux sollicitations de la presse, ainsi que celui de nombre de personnalités de la majorité laissent la voie ouverte à toutes les spéculations sur la forte probabilité d’un remaniement gouvernemental dès la prochaine rentrée politique. Si ce n’est pas avant.