La date d’un remaniement ministériel s’approche à mesure que l’année 2024 commence à pointer le bout de son nez. C’est en tout cas ce que rapporte le quotidien Assabah dans son édition du lundi 25 décembre, sans citer de sources. Le journal avance cependant, citant cette fois des sources internes du RNI, que ce parti aurait déjà arrêté la liste de ses nouveaux ministres dans le gouvernement Akhannouch II.
Cette liste poursuit le quotidien «n’attend que le feu vert d’en haut». Cela, alors que les deux autres membres de la coalition gouvernementale, l’Istiqlal et le PAM, sont actuellement occupés à préparer leurs congrès. Les deux formations n’ont donc pas encore tranché sur la liste des nouveaux profils qui vont les représenter dans l’Exécutif.
Par ailleurs, rapporte le quotidien, deux ministres sont déjà donnés partants. En réalité, précise le quotidien, et «dans une première dans l’histoire des gouvernements du Maroc, ce sont eux qui ont demandé à partir. Et ce, en raison de leur échec dans la gestion des départements ministériels qui leur ont été confiés».
Le gouvernement Aziz Akhannouch vient de boucler sa deuxième année aux affaires, constate Assabah. Ce qui, d’après le journal, justifie un premier remaniement ministériel. Un remaniement toutefois limité, puisqu’il ne va porter que sur quelques départements, «surtout ceux dont les titulaires ont fait montre d’un faible rendement et n’y ont finalement pas apporté une valeur ajoutée».
Citant cette fois des observateurs de la scène politique, le quotidien estime qu’un remaniement ministériel, dans la conjoncture actuelle, est de nature à donner au gouvernement une nouvelle opportunité politique pour continuer la réforme et pour rectifier un mauvais départ dans certains départements.
Cependant souligne Assabah, reprenant cette fois des sources partisane mais sans les citer, «si après plus de deux années aux commandes, l’on ne peut pas évaluer de manière globale l’action du gouvernement, l’on peut néanmoins tirer quelques conclusions sur une expérience gouvernementale qui a démarré dans un contexte plein de défis et d’enjeux».
Le gouvernement Akhannouch, relève le quotidien, «vient succéder à deux gouvernements du PJD au bilan que l’on connaît».Il a pris le pouvoir dans un contexte de crise. Et, poursuit le quotidien, malgré tout ce que l’on a pu avancer sur la cohésion et la solidité de la coalition gouvernementale, on lui reproche un manque de communication et d’interaction politique. «L’Exécutif est incapable de gérer la crise dans toutes ses complexités et manque d’instinct politique nécessaire pour lui faire traverser cette étape dans heurts», assure le quotidien.
Malgré ses actions dans le domaine de la généralisation de l’AMO et des aides directes, que le quotidien a minimisé, le gouvernement, tranche Assabah, «a été incapable de répondre à plusieurs problématiques encors en suspens comme celles de la préservation du pouvoir d’achat, l’appui à l’entreprise nationale, les réformes institutionnelles et structurelles, la réforme de la retraite, la réforme du système fiscal, la gouvernance économique, … ». Des problématiques qui restent posées, conclut le quotidien en raison de ce qu’il appelle «l’absence de vision et d’audace politique» chez le gouvernement.