Remaniement ministériel: El Othmani prend son temps

Dr

Revue de presseKiosque360. Le chef du gouvernement n’a pas relancé les secrétaires généraux du PPS et du MP. Et, alors que se profile un remaniement plus large que prévu, Il ne leur a pas encore demandé, non plus, de lui soumettre des noms de ministrables.

Le 12/11/2017 à 22h28

Les négociations du chef du gouvernement pour remplacer les ministres révoqués en sont toujours au point mort. Dans son édition du lundi 13 novembre, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte ainsi que Saâd-Eddine El Othmani n’a contacté qu'une seule et unique fois les responsables des deux partis concernés, à savoir le MP et le PPS.

Selon des sources citées par le journal, les deux formations n'auraient toujours pas, non plus, soumis au chef du gouvernement la liste des candidats ministrables. Pourtant, le MP avait réuni son bureau politique et accordé un mandat franc à son secrétaire général, Mohand Laenser, pour négocier les conditions de remplacement des deux membres du parti démis de leurs fonctions, soit le ministre de l’Education nationale et le secrétaire d’Etat chargé de la formation professionnelle. Le PPS avait, de même, donné les pleins pouvoirs à son secrétaire général, Nabil Benabdallah, pour gérer cette étape.

Aujourd'hui, le secrétaire général du MP affirme au journal que son parti n'a pas encore tranché sur la question de savoir s'il renoncera ou pas au ministère de l’Education nationale. «Il est prématuré de parler de tout cela», ajoute-t-il, d'autant que le chef du gouvernement ne l’a contacté qu’une seule fois. Mohand Laenser précise donc que le choix des ministrables n’est toujours pas à l'ordre du jour. Rien n’est encore décidé, laisse-t-il entendre. Ce qui confirme le scénario, avancé plus tôt, d’un remaniement plus large affectant l’architecture du gouvernement, sans atteindre les membres de la majorité.

Selon le journal, le chef du gouvernement attendrait le retour du souverain, actuellement en visite dans le Golfe, pour prendre une décision. Par ailleurs, des sources gouvernementales, citées par le quotidien, confirment que Saâd-Eddine El Othmani s’est contenté de demander aux chefs des deux partis concernés de penser à des profils «vierges» et «irréprochables».

D’autres sources évoquent la possibilité d’un remaniement plus large portant sur plusieurs portefeuilles à échanger entre les partis membres de la coalition gouvernementale. Les mêmes sources avancent que le ministère chargé des Affaires africaines reviendra fort probablement à un parti de la majorité. En outre, l’USFP verra renforcée sa participation au gouvernement et se verra attribuer un autre ministère, alors que le PPS souhaite garder les départements de la Santé et de l’Urbanisme et l’Aménagement du territoire.

Par Amyne Asmlal
Le 12/11/2017 à 22h28