«La réforme de ce statut n’est plus discutable, il reste à finaliser l’accord», a déclaré, ce mardi 20 septembre 2022, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Abdellatif Miraoui, dans un entretien avec Le360.
«Le climat entre les syndicats les plus représentatifs, le ministère et les enseignants, dont les chercheurs, est empreint de sérénité, de sérieux, et le dialogue se poursuit pour arriver à une solution prochaine», a affirmé le ministre. Abdellatif Miraoui s’est exprimé en réponse à certaines menaces de grève attribuées à un syndicat proche des islamistes du PJD et d’Al Adl Wal Ihssane (islamistes radicaux).
«Les rapports avec les syndicats sont très bons et notre dialogue est marqué par la franchise et le sérieux. Nous travaillons tous pour atteindre un accord final sur un nouveau statut à travers un arbitrage du chef du gouvernement», a martelé le ministre, en essuyant d’un revers de la main les risques de débrayage et assurant que la rentrée universitaire 2022-2023 se déroule dans «de bonnes conditions».
«On a enregistré une hausse d’inscription de 6% par rapport à la précédente année universitaire, tous cycles confondus, entre les secteurs public et privé. Le total des inscriptions s’élève donc à 1,238 million d’étudiants dont 1,1 million pour le public (facultés et accès ouvert).
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Pour le ministre, les professeurs chercheurs pensent qu’aujourd’hui «nous devons saisir l’occasion pour rendre le poids et le prestige à l’université marocaine. Les syndicats veulent poursuivre le dialogue avec sagesse». Il a néanmoins lancé une mise en garde en affirmant qu’il ne faut pas exagérer «avec ce type de perturbation».
«Nous constatons un engouement des étudiants et une volonté d’approfondir le savoir, et les cadres universitaires devront fournir l’exemple». Il a lancé à cet égard un appel pressant à tous les professeurs chercheurs, car, a dit Abdellatif Miraoui, «je suis moi-même professeur chercheur et je ne pense pas que ces derniers vont pouvoir laisser nos étudiants sans enseignement. Et je remercie tous les acteurs, les présidents, les doyens, les professeurs qui agissent avec sérieux et abnégation».
La réforme du statut est «indiscutable, car les doléances ne datent pas d’hier», a conclu le ministre.