Réforme électorale: après les mémorandums, place au dialogue approfondi

Le ministère de l'Intérieur, à Rabat.

Revue de presseÀ la suite de la remise de leurs mémorandums, le ministère de l’Intérieur a engagé une seconde phase de concertations avec les formations politiques représentées au Parlement. Ces rencontres visent à approfondir les propositions, à identifier les convergences, ainsi que les points de divergences sur ce dossier, sensible. Cet article, est une revue de presse, tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 22/09/2025 à 17h31

Le ministère de l’Intérieur a entamé la seconde phase de ses concertations avec les délégations des partis politiques, suite à la soumission de leurs mémorandums relatifs à la réforme du système électoral.

Selon des sources partisanes, le ministre a présidé, ce vendredi 19 septembre, une première série d’entretiens incluant tant la majorité que l’opposition parlementaire, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 23 septembre.

La liste des partis conviés à ces discussions a été close avec la participation du PJD, siégeant à la chambre des représentants avec un groupe parlementaire.

Les responsables du ministère de tutelle ont motivé l’approche adoptée –consistant à examiner les mémorandums en comité restreint– par le choix de certaines formations de ne pas rendre publiques les teneurs de leurs contributions.

Il a donc été jugé nécessaire d’en débattre en détail avec les partis ayant, au contraire, divulgué le contenu de leurs propositions lors de conférences de presse.

Cette démarche aurait permis de circonscrire avec plus de précision les zones de consensus et de divergences entre les différentes formations.

Parmi les principaux points de convergence figure l’impératif d’accroître la représentation féminine au sein de la chambre des représentants, même si les modalités pratiques restent à définir.

Les partis ne se sont pas encore prononcés sur le choix entre une liste régionale, comme lors des derniers scrutins, ou le retour à une liste nationale spécifique, à l’image des législatives de 2011 et 2016.

L’augmentation du nombre de sièges destinés aux femmes, qui pourrait atteindre 90, semble néanmoins actée dans son principe, en attendant la finalisation des détails de mise en œuvre.

En revanche, les désaccords persistent sur des questions essentielles, telles que la représentation des jeunes et des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au Parlement, relaie Al Ahdath Al Maghribia.

Alors même que plusieurs partis plaident pour un retour des jeunes à travers l’octroi d’un quota dédié, le ministère de tutelle, qui avait supprimé cette mesure durant le mandat actuel, après des consultations, doit encore donner son accord.

Enfin, il a été souligné que les aspects techniques des prochaines législatives, bien que faisant l’objet d’un accueil positif de la part du ministère, n’ont pas encore été arrêtés.

Les partis s’accordent unanimement sur la nécessité de réviser le découpage électoral, tant sur le plan territorial, qu’en matière de représentativité dans chaque circonscription.

Par Hassan Benadad
Le 22/09/2025 à 17h31