Ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’Emploi et des compétences, Younes Sekkouri a détaillé aux députés de la première Chambre du Parlement la vision du gouvernement sur la réforme en cours du Code du travail, indiquant que le travail technique relatif à ce projet avait été achevé au niveau ministériel.
Le texte de loi, a précisé le ministre, sera présenté dès la fin des discussions sur la loi organique n° 97.15, définissant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 24 juillet 2024.
Intervenant le lundi 22 juillet au cours d’une séance plénière consacrée aux questions orales à la Chambre des représentants, Younes Sekkouri a indiqué qu’il y avait actuellement «deux visions concernant la réforme du Code du travail, soit celle d’une révision profonde de chacune de ses 500 dispositions, soit celle d’une révision thématique, ciblant les dispositions les plus importantes ayant un impact direct sur l’emploi, la protection des droits des personnes et la facilitation des activités des entreprises».
Le ministre a précisé que le gouvernement avait opté pour la deuxième approche, en attendant l’achèvement des discussions, entamées le lundi 22 juillet dernier, sur des dispositions législatives jugées «importantes» et «essentielles».
Il a toutefois précisé qu’il existait un volet politique dans la gestion de ce dossier, car, a-t-il affirmé, les lois ne peuvent pas être modifiées de «façon aléatoire et hâtive».
Younes Sekkouri a aussi expliqué que le gouvernement était passé à la vitesse supérieure dans les réformes structurelles, deux années et demi après sa nomination, et a insisté sur la «sobriété du travail» effectué dans les discussions qui ont eu cours à propos de la loi organique, qui précisera les conditions et les formes dans lesquelles le droit de grève peut s’exercer.
Le ministre a aussi rappelé l’interaction positive des syndicats et des groupes parlementaires lors des discussions des dispositions législatives sur le droit de grève.
En effet, a-t-il expliqué, l’ensemble des parties prenantes étaient convaincues de l’efficacité de la méthodologie adoptée par le gouvernement, qui vise à obtenir un consensus, avec la participation de l’ensemble des acteurs concernés: «ce même procédé sera adopté pour les discussions sur le Code du travail, dont le volet technique a été achevé. Ce faisant, nous attendons de finaliser le volet législatif du projet relatif au droit de grève, avant de passer à la révision du Code du travail», a-t-il conclu.