Radicalisation: le Maroc veut immuniser les Marocains de Sebta

Mosquée de Sidi Mbarek, Sebta

Mosquée de Sidi Mbarek, Sebta . DR

Revue de presseKiosque360. Le ministère des Habous et des Affaires islamiques est omniprésent dans le préside occupé de Sebta. Il s'agit de prémunir les 42.000 Marocains qui y vivent contre le danger du jihadisme.

Le 23/01/2017 à 20h30

Les 42.000 Marocains installés dans le préside occupé de Sebta bénéficient d’un suivi et d’un encadrement assurés par le ministère des Habous et des Affaires islamiques qui compte, ainsi, les protéger de l’extrémisme et de toute surenchère religieuse.Pour ce faire, une enveloppe budgétaire annuelle de pas moins de 10.245.000 dirhams a été débloquée pour couvrir les salaires des imams et des prêcheurs, la consommation d’eau et d’électricité, ainsi que l’entretien des lieux de culte.

Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son édition de ce mardi 24 janvier, le ministère des Habous et des Affaires islamiques gère trente et un espaces de culte dans le préside occupé de Sebta.Le quotidien, qui cite une enquête réalisée par le site électronique «Réseau de Sebta», précise que, sur le budget dédié à la ville par le ministère, 7 millions de dirhams vont aux salaires des imams et des prêcheurs, 2 millions de dirhams aux factures d’électricité, 1.2 million de dirhams à la consommation d’eau, 1.3 million de dirhams à l’entretien des espaces de culte et 95.000 dirhams à d'autres services divers.Ces dépenses sont revues à la hausse durant le mois sacré du Ramadan, note la publication.

La même enquête révèle que la ville de Sebta, d’une superficie de 19 km2, dispose d’un nombre de lieux de culte bien supérieur à celui qu'enregistrent les localités de Mdiq, Fnideq et Martil qui s’étendent sur une superficie de 240 km2 et regroupent 350.000 habitants.Selon la même source, le ministère des Habous et des Affaires islamiques a mis en place cette politique pour prévenir la transformation du préside occupé en base arrière du jihadisme, ce qui constituerait une menace pour la stabilité du royaume.

Par Mohamed Younsi
Le 23/01/2017 à 20h30