Rachid Talbi Alami: le RNI n’a pas demandé d'écarter l’Istiqlal du futur gouvernement

Rachid Talbi Alami, ministre de la Jeunesse et des sports

Rachid Talbi Alami, ministre de la Jeunesse et des sports . DR

Revue de presseKiosque360. Le RNI invite Benkirane à former librement le prochain gouvernement. Il s'agit là de son plein droit, déclare le parti de la Colombe.

Le 21/12/2016 à 23h44

Le RNI n’a jamais exigé que l’Istiqlal soit évincé du gouvernement, a affirmé l’ancien président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, cité par le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 22 décembre. Le dirigeant du RNI a, par contre, insisté, encore une fois, sur la volonté de son parti d’intégrer une majorité solidaire. «Nous ne participerons pas à un gouvernement qui manque d’harmonie et personne ne nous obligera à agir contre nos convictions. Que Benkirane invite qui il veut à participer au gouvernement, il s'agit là de son plein droit», a ainsi déclaré Talbi Alami.

La sortie du dirigeant du RNI intervient au lendemain de la diffusion, par le PJD, de la vidéo de l’intervention d'Abdelilah Benkirane, le week-end dernier, devant le Conseil régional de son parti, à Rabat. Intervention dans laquelle il accuse, de nouveau, le chef de file du RNI d’être responsable du blocage que connaissent les tractations pour la formation du gouvernement.

Benkirane s’est notamment interrogé sur les motivations du RNI, parti qui était pourtant si proche de l’Istiqlal et dont le chef de gouvernement désigné dit ne pas comprendre les subites prises de position.

En réponse à ce questionnement, un dirigeant du parti de la Colombe, cité par le journal, note que le RNI a été appelé à remplacer l’Istiqlal lorsque ce dernier a quitté le gouvernement, provoquant ainsi une crise politique. Il est donc normal, affirme-t-il, qu’il y ait répulsion entre les deux partis puisqu’ils ont dirigé les mêmes départements durant le dernier gouvernement.

Par ailleurs, dans sa dernière intervention largement diffusée par son parti, Benkirane a catégoriquement refusé d’endosser la responsabilité du blocage de la formation du gouvernement. «Malgré l’estime que nous avons pour le RNI et pour Akhannouch, la démocratie a sa propre logique», a-t-il affirmé.

Par Amyne Asmlal
Le 21/12/2016 à 23h44