De toute évidence, Rachid Talbi Alami ne mâche pas ses mots. Recevant une délégation de parlementaires québécois conduite par le président de l'Assemblée nationale du Québec, Jacques Chagon, le patron de la Chambre des représentants s'est exprimé longuement sur différents thèmes dont celui de la démocratie. A ce propos, il a affirmé que, contrairement au Maroc et à la Tunisie, l'Algérie n'a pas opté pour la "démocratie". "Nous ne sommes pas des donneurs de leçons. Mais nous soutenons le processus démocratique en Tunisie. Au Maroc, la séparation réelle et effective des pouvoirs a été tracée et règlementée par la Constitution de 2011 mais aussi par les aspirations du peuple qui veulent le respect des droits de l'homme et celui de leur dignité", a-t-il souligné."En 1992, l'Algérie n'a pas voulu reconnaître les élections. Il y a eu 200.000 morts. Maintenant, la population a peur", a encore souligné Rachid Talbi Alami. Ce dernier a par ailleurs mis en garde contre les dangers du terrorisme qui guettent le "grand Sahara, de la Libye au Niger en passant par le sud de l'Algérie. C'est une région "fertile pour les trafics, notamment les trafics de drogue", a-t-il déclaré.La délégation québécoise, en visite de travail au Maroc, et la chambre des représentants ont organisé ce mardi la 3ème session de la Commission permanente interparlementaire Maroc-Québec. Deux principaux thèmes liés à la jeunesse et aux médias sociaux ont été débattus lors de cette session.Le président de l'Assemblée nationale du Québec a salué, pour sa part, les réformes entreprises par le Maroc ainsi que le rôle que joue le royaume dans la lutte contre le terrorisme. "Le Maroc est un pays modèle avec lequel nous voulons diversifier et développer notre partenariat, a-t-il ainsi affirmé.
Le 03/03/2015 à 17h40