La chambre criminelle près la cour d’appel de Rabat, chargée des crimes financiers, vient d’entamer le procès impliquant un substitut du procureur général du Roi près la cour d’appel de Fès, relevé de ses fonctions.
Le mis en cause est poursuivi pour «abus de pouvoir, corruption, escroquerie, harcèlement sexuel et transmission d’informations fallacieuses à des fins de chantage», rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 6 et 7 décembre. Et de préciser qu’à l’issue de la dernière audience, la cour a décidé de reporter le procès au 29 décembre pour aborder le fond de l’affaire.
Lors de l’instruction de cette affaire, rappelle le quotidien, le juge d’instruction Abdelkader Chentouf avait confronté l’ancien responsable judiciaire mis en cause aux résultats des investigations menées par la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) et de l’expertise effectuée sur le téléphone, les écritures et les documents. Cette dernière a bien montré que les lettres transmises à un site basé en Italie pour publication étaient bel et bien rédigées de la main du mis en cause.
La BNPJ avait mené l’enquête sous la supervision du parquet général compétent, sur la base d’une plainte déposée par un homme d’affaires de Fès où exerçait l’ancien magistrat mis en cause.
Dans cette plainte, indique le quotidien, «l’homme d’affaires avait révélé avoir été en contact avec des intermédiaires, condamnés à Fès pour leur implication, aux côtés de Driss Farhane, propriétaire d’un site web basé en Italie, dans des campagnes visant à compromettre l’intégrité territoriale du royaume, ainsi que des actes de chantage, de menaces et de diffusion de fausses informations ciblant des responsables».
Selon le quotidien, l’homme d’affaires a révélé, dans sa plainte, avoir été en contact avec des intermédiaires condamnés à Fès. Ces intermédiaires étaient impliqués, aux côtés de Driss Farhane, propriétaire d’un site web basé en Italie, dans des campagnes visant à compromettre l’intégrité territoriale du royaume, ainsi que dans des actes de chantage, de menaces et de diffusion de fausses informations ciblant des responsables.
Ces intermédiaires, expliquent les mêmes sources, avaient des liens avec le substitut du procureur général du Roi mis en cause qui leur communiquait des informations sensibles relatives à des responsables judiciaires et politiques afin de les transmettre au propriétaire du site en question en Italie, dans le but de nuire à leur réputation.
La plainte de l’homme d’affaires contenait plusieurs autres accusations, notamment le chantage, le harcèlement sexuel, la corruption et l’intervention pour protéger un fugitif recherché par la police. Des faits qui ont été confirmés par l’instruction menée ultérieurement par le juge Abdelkader Chentouf.








