La cohésion entre les élus du RNI au sein du Conseil de la ville de Rabat semble bien remise en cause. Des conflits internes viennent d’être révélés au grand jour, surtout après que 17 élus RNIstes ont informé la maire Asmaa Rhlalou, qui porte pourtant les mêmes couleurs partisanes, de leur décision de quitter le groupe du parti au sein du Conseil.
C’est Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du mercredi 13 septembre, expliquant que les élus contestataires souhaitent créer leur propre groupe, dont la présidence serait confiée à Said Tounarti. La vice-présidence de ce groupe devrait revenir au président de l’arrondissement Hassan, Driss Razi.
Dans la lettre adressée à la maire, et dont Al Akhbar détient copie, les 17 élus du RNI expliquent leur décision par l’absence d’une approche consultative et participative de sa part, en plus de sa tendance à prendre des décisions de manière totalement individuelle. Ils ajoutent aussi que les élus du RNI au sein du Conseil de la ville de Rabat ressentent un certain désintérêt.
Sur le même registre, le quotidien ajoute que la lettre adressée à Asmaa Rhlalou intervient après une réunion de coordination tenue récemment par les membres qui souhaitent se dissocier du groupe du RNI. Lors de cette réunion, il semblerait qu’il y avait une unanimité chez les participants qui se sont tous plaints de la manière avec laquelle la maire gère les dossiers. Ceci sans parler des déclarations et autres erreurs qu’elle a commises, selon eux, et qui nuisent considérablement à l’image du parti de la Colombe.
Dans des indiscrétions obtenues auprès de sources au sein du groupe des 17, Al Akhbar précise que parmi les détracteurs figurent des élus qui étaient pourtant connus pour leur proximité avec la maire, ce qui montre, non seulement à quel point cette dernière aurait déçu au sein de son parti, mais surtout qu’elle se retrouve de plus en plus isolée au sein du Conseil qu’elle préside. En tout, selon les sources du journal, il n’ y a plus que quatre élus qui sont toujours alliés de la maire, après la révolte des 17.
Interrogée par Al Akhbar sur cette situation, Asmaa Rhlalou a affirmé qu’elle n’était pas au courant d’une quelconque lettre où des élus du RNI lui annoncent le retrait de leur soutien.