Rabat: «Le partenariat consolidé», thème du Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud

Mohamed Ould Errachid (au centre) à l'ouverture du Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud, à Rabat le 28 avril 2025 (Y.Mannan/Le360).

Le 28/04/2025 à 15h16

VidéoSous le patronage du roi Mohammed VI, la troisième édition du Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud s’est ouverte, ce lundi à Rabat, pour dynamiser la coopération entre les différentes régions de cette partie du monde.

Lors de son discours d’ouverture, Mohamed Ould Errachid, président de la Chambre des conseillers et de l’Association des sénats, shoura et conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe, s’est réjoui de la participation de représentants de quarante pays à cette 3ème édition, dont 32 présidents et présidentes issus de quatre grandes régions géopolitiques mondiales.

Outre le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, plusieurs ministres marocains et des ONG nationales ont assisté à l’ouverture de ce forum qui se tient les 28 et 29 avril.

Appelant à la poursuite du dialogue et à la réflexion interparlementaire, Mohamed Ould Errachid a souligné «la nécessité de consolider nos efforts, nos démarches et nos initiatives pour soutenir le processus de développement et de progrès de nos pays. Nous abordons, aujourd’hui, une nouvelle étape dans la construction d’un partenariat parlementaire solidaire et innovant entre l’Afrique, le monde arabe, l’Amérique latine et les Caraïbes, fondé sur les principes de respect mutuel, de solidarité agissante, de complémentarité constructive et d’élévation de l’intérêt suprême de nos peuples».

Et de poursuivre devant la nombreuse assistance: «Permettez-moi également de saisir cette occasion pour exprimer, en mon nom personnel et au nom de l’Association des sénats, shoura et conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe, nos sincères remerciements et notre profonde gratitude à Sa Majesté le roi Mohammed VI, pour son soutien constant à cette initiative parlementaire pionnière, et pour Son Haut Patronage qui confère à notre rencontre un éclat particulier et reflète la grande importance que Sa Majesté accorde au dialogue Sud-Sud dans ses dimensions parlementaires, économiques, sociales et humaines».

Il a noté que cet événement intervient dans «un contexte mondial marqué par de profondes mutations et des défis sans précédent, à tous les niveaux: sécuritaire, économique, social et environnemental». Selon lui, «les pays du Sud, qui ont longtemps fait face à des défis de développement complexes, sont aujourd’hui appelés, plus que jamais, à élaborer des approches participatives et intégrées, dynamiques et flexibles, axées sur l’interaction régionale, l’intégration économique et la coopération technologique, devenue impérative à l’ère de la révolution technologique inédite, de l’innovation, de la numérisation et de l’intelligence artificielle».

Le président du Forum a ajouté que l’un des axes de la conférence porte sur «les dialogues interrégionaux et leur rôle dans le renforcement de l’intégration économique, du développement commun et de l’intégration régionale». Le deuxième axe, a-t-il dit, a trait aux «nouvelles technologies» et à «l’intelligence artificielle au service du développement et de l’industrialisation».

Se référant aux orientations royales, il a réitéré l’importance de l’initiative Atlantique, un regroupement de 27 pays donnant sur l’océan Atlantique ainsi que l’initiative visant l’accès des pays du Sahel à l’Atlantique. Le président Ouled Errachid a proposé par ailleurs aux pays du Sud de «libéraliser le commerce intra-sud, promouvoir des investissements communs, coordonner les politiques économiques et financières et enfin exploiter les opportunités offertes par la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), en favorisant la compétitivité des économies africaines».

Au cours du forum, les participants auront une série d’entretiens avec leurs pairs africains, arabes et asiatiques. Le Maroc, à travers sa diplomatie parlementaire, saisira cette occasion pour livrer un aperçu sur son Sahara, réaffirmant que l’autonomie est la seule et unique solution à ce conflit créé par l’Algérie.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 28/04/2025 à 15h16