Le processus de l'établissement des plans d'aménagement serait orienté en amont et influencé en aval par des spéculateurs immobiliers dans la région de Rabat-Salé-Kénitra. Ces spéculateurs immobiliers dictent leurs propres lois et manœuvrent au détriment des lois régissant l’urbanisme pour gonfler leurs marges de bénéfice. Et ce, en élargissant le plan d’aménagement pour inclure de nouvelles terres agricoles dans le sens et la direction qui servent les intérêts du lobby en place. Ainsi, la conversion de ces terres agricoles à des usages urbains dans le plan d’aménagement fait flamber leur prix, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 14 avril.
Dans ce cadre, les sources du quotidien citent l’exemple d’une commune dans l’une des préfectures de la wilaya de Rabat-Salé-Kénitra, sans la nommer. Le président de cette commune, qui serait protégé par un homme politique dans la région, aurait noué des contacts avec des responsables au ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, dirigé par la Pamiste Fatima Ezzahra El Mansouri.
L’objectif est de confectionner un plan d’aménagement pour sa commune, en intégrant une vingtaine d’hectares dans le périmètre urbain. Ces terres agricoles d’une superficie de vingt hectares, précisent les sources du quotidien, font déjà l’objet de spéculation, puisque leur transformation en lotissements n’est qu’une question de temps, ajoute le quotidien sans donner plus de précisions. Mais leurs prix vont flamber.
La région de Rabat-Salé-Kénitra n’est qu’un exemple, souligne le quotidien, faisant savoir que cette pratique serait de mise pour l'établissement de Plans d'aménagement dans plusieurs communes au niveau national. Il faut dire, laisse entendre le quotidien, que de plus en plus atteints par la spéculation immobilière, des Plans d'aménagement à l'échelle communale dans plusieurs villes restent otages des lobbies qui violent les lois de l’urbanisme.