La démission de la maire de Rabat, Asmaa Rhlalou, a ouvert la voie à l’activation des dossiers des conseillers communaux se trouvant en situation de conflit d’intérêts. Ces élus comme d’autres ont fait l’objet d’une circulaire du ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit appelant les responsables des communes à mettre en application la procédure de révocation, rapporte Al Akhbar du mardi 5 février.
Une circulaire qui a langui sur les étagères et dans les tiroirs de l’ex-présidente du conseil municipal de Rabat qui avait pourtant reçu plusieurs correspondances des conseillers de l’opposition l’appelant à appliquer la procédure de révocation envers les élus concernés.
Le directeur des services de la commune avait toutefois adressé un courrier à la Cour des comptes lui faisant part de l’inexistence de situation de conflit d’intérêts. Le wali de la région Rabat-Salé-Kenitra avait adressé une correspondance aux conseils de la ville et de la région leur demandant de lui communiquer les listes des élus locaux impliqués dans des conflits d’intérêts.
Cette piqûre de rappel intervient après l’expiration d’un délai accordé aux conseils précités pour interagir avec la circulaire du ministère de l’Intérieur sur ce sujet. Sauf que les dirigeants des conseils de la ville et de la région ne lui ont pas communiqué les listes des élus soupçonnés de conflits d’intérêts. Pourtant, des sources autorisées de la majorité avaient indiqué que plusieurs conseillers communaux de Rabat, notamment dans les arrondissements d’El Youssoufia et Yacoub El Mansour, présidaient des associations locales bénéficiant des subventions de la commune. Mieux encore, les entreprises de certains d’entre eux continuent de faire des transactions avec la commune, y compris celles ayant trait à l’organisation des évènements, l’impression et autres.
Le quotidien Al Akhbar rappelle que le ministre de l’Intérieur avait diffusé, précédemment, une circulaire auprès des walis, gouverneurs de préfectures, de provinces et d’arrondissements sur les situations de conflits d’intérêts entre les collectivités territoriales et les membres de leurs conseils.
Il a été constaté, poursuit la circulaire, que certains élus dans les communes poursuivaieent leurs relations contractuelles ou continuaient de pratiquer les activités qui les liaient à leurs collectivités locales avant qu’ils n’en soient élus comme membres. Du coup, le ministère de l’Intérieur a ordonné l’entame des procédures légales de révocation de tout élu qui serait impliqué dans des conflits d’intérêts.