Qui sont les 8 femmes condamnées pour terrorisme et graciées par le roi?

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Revue de presseKiosque360. Le Roi Mohammed VI a gracié, à l’occasion la commémoration de la présentation du Manifeste de l’Indépendance, 8 femmes condamnées pour terrorisme. Voici leur histoire.

Le 12/01/2020 à 19h47

A l'occasion de la commémoration de la présentation du Manifeste de l'Indépendance, le Roi Mohammed VI a accordé sa grâce à 265 personnes condamnées par différents tribunaux du Royaume. Parmi ces derniers, huit détenues condamnées dans des affaires de terrorisme.

Dans son édition de ce lundi 13 janvier, le quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum raconte l’histoire de ses 8 femmes, dont l'identité a été révélée par la Commission mixte de défense des détenus islamistes. Il s’agit de Lamia Azi, originaire de Sidi Slimane, Chaimae El Hassani, Meriem Mekki et Fatima Al Jabbari de Kénitra, Soukaina El Abaoui et Hanane Zaimi de Tan-tan, ainsi que les deux soeurs Zineb et Meriem Makboul de Ain Taoujdate. Elles faisaient partie de la fameuse cellule terroriste composée de 10 femmes, liée à l’organisation terroriste Daech et démantelée par le central des investigations judiciaires (BCIJ) relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire national (DGST), en octobre 2016.

Ces femmes avaient adhéré à l’agenda sanguinaire de Daech et cherchaient à obtenir des produits utilisés dans la fabrication d'engins explosifs, dans le but de mener des opérations-suicide contre des installations sensibles au Maroc, ajoute le média casablancais. Certaines d’entre elles ont des liens familiaux avec des combattants marocains dans les rangs de Daech, ainsi qu’avec certains partisans de groupes islamistes extrémistes.

Elles ont été graciées après avoir participé à la cinquième édition du programme «Réconciliation» (Moussalaha), lancé en 2017 par la Délégation générale à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) en faveur des détenus impliqués dans des affaires d’extrémisme et de terrorisme, explique Akhbar Al Yaoum. Ce programme s’assigne pour objectif d’encadrer et de réhabiliter psychologiquement et intellectuellement les détenus pour leur permettre de se comporter de manière appropriée avec les différentes composantes et institutions de la société, tout en leur assurant une bonne intégration sociale. 

La grâce des 8 détenues intervient en réponse aux demandes que les concernées ont soumises au roi. Elles n'ont obtenu l'approbation royale qu'après avoir officiellement révisé leurs orientations idéologiques, rejeté l'extrémisme et le terrorisme et exprimé leur attachement aux constantes et aux sacralités de la nation.

Par Khalil Ibrahimi
Le 12/01/2020 à 19h47